Rapport géneral de la section francaise
Forfatter: G.-R. Sandoz, P. Dreyfus-Bing
År: 1906
Sider: 724
UDK: 061.4(100) Milano
Exposition Internationale De Milan 1906. Inauguration du tunnel du Simplon
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confident ému des humbles; M. Tallone, M. Feragutti-A isconti; le
PicmonL, M. Morbelli, M. Calderini, M. Polizza ; la Toscane,
M. Gioli, M. Cambogi. Dans la Ville Eternelle, des associations
rivales laissaient pressentir la lulle des esthétiques, la querelle
toujours pendante des ancienset des modernes ; la « Jeune Borne»
l’emportait avec M. Vitalini, M. Discolovo. A Venise, oü la culture
artistique est intense, le talent hésite moins å s’aflranchir ;
l’exemple de M. EUoreTilo et de M. Gaetano Previati en a fail foi.
Voici, a leurs cotés, M. Cesare Laurenli et M. Angelo dall’ Oca
Bianca ; voici le groupe si passionnant des trois Ciardi, et voici
enfin des colorisles puissants et graves sur l’avenir de qui 1 on
peut (abler : M. Zanelli ct M. Favai. Que les découvertes des ini-
tiateurs élrangers aient frappé tel de ces exposants el plus d’un
encore parmi ccux auquelsallérent nos preferences— MM. Agazzi,
Alciali, Cavalieri, Pick, Galloli, Sartori, Piatti — le point est
hors de conteste; j’observe pourtant que, de tous Ies artistes
Italiens, les peintres (aides on cela par la technique de leur art ct
paria virluosité de leur melier) sc prouvent les plus souples, les
plus capables d’assirnilation ; les exceptions sc comptent : ä Milan,
le cas de M. Luigi Bonazza paraissait unique presque ;ni M. Franz
Sluck, ni M. Fernand Khnopff n'eussent renié, pour 1 invention,
son triptyque d Chphée ; quant å la facture, elle procédait du
néo-iinpressionnisme el, plus précisément, de M. Iliéo van
Ryssdberghe.
« Dressant en 1878 le bilan de la sculpture italienne, Cliapu a
écrit å son sujet unc page definitive et qu il laut retire. 11 expliquc
comment le talent de pratique entraine le statuaire å demander
plus au marbre qu å l’idée, comment les conditions exterieures
(notamment la proximité el la richesse des carriéres) le prédis-
posentå l’habileté hålive. « L’Italie élantle marché de la sculpture,
ajoute Chapu, les statuaires y sont nombreux, la production y est
grande, l’artiste travaille pour le public. Je ne sals quoi d acci-
dentel, de capricicux devient sa préoccupalion quand il aborde un
sujet. Il saitque sti statue n’aura pas sa place dans les jardins de
Mécéne ou de Cicéron, maissous le vestibule de 1 habitation bour-
geoise d’un baiiquier, dans la salle å mangerd un liommede négoce;
aulant dire qu’il la sculple dans le soul bul de la bien vendre... »