Om Ole Rømers Opdagelse Af Lysets Tøven
Forfatter: Kirstine Meyer
År: 1915
Serie: D. Kgl. Danske Vidensk. Selsk. Skrifter. 7. Række, Naturv. Og Mathematisk Afd. XII. 3
Forlag: Andr. Fred. Høst & Søn, Kgl. Hofboghandel
Sted: København
Sider: 145
UDK: 92 Røm
Med 1 Facsimile
Avec Un Résumé En Francais
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Sur la découverte par Ole Rœmer du „retardement
de la lumière“.
Par
Kirstine Meyer,
née Bjerrum.
En été 1913, on a mis au jour à la Bibliothèque de l’Université de Copenhague une
feuille in-folio manuscrite dont l’écriture était celle d’Ole Rœmer et où avaient été dressées
(les tables d’observations contenant les heures d’éclipse des satellites de Jupiter observées
pendant les années 1668—1677. Comme on le sait, ce sont les éclipses du premier satellite de
Jupiter qui ont donné lieu à la découverte par Ole Rœmer du temps que met la lumière à
se propager à travers l’espace; j’ai donc etc naturellement amenée à me demander si, par
hasard, je nie trouvais là en présence d’une partie des matériaux qui avaient servi de fonde-
ment à la découverte et qui étaient restés inconnus. Ces matériaux, Rœmer se proposait de
les faire paraître, mais, comme il lui arrivait souvent, ses intentions de publication n’ont pas
été réalisées. Qu’ils les ait eues, c’est ce qui ressort d’une de ses lettres à Huygens1), datée
(lu 30 décembre 1677 et qui fait partie de leur correspondance relative à la vitesse de la
lumière. Rœmer y exprime le désir d’obtenir un congé qui lui permettrait de quitter ses
travaux à J’Observatoire de Paris et de venir voir Huygens en Hollande; il ajoute: „il me
serait certainement très utile de vous consulter sur mon travail avant de le mettre sous presse.“
Ce congé n’a pas été accordé à Rœmer, l’ouvrage projeté ne fut jamais publié. Jusqu’à ce
jour, tout le monde a su qu’Ole Rœmer avait découvert le „retardement“ de la lumière et
mesuré le premier sa vitesse de propagation; mais les observations sur lesquelles se basait
sa découverte avaient disparu.
La trouvaille du manuscrit Rœmérien (voir le fac-similé inséré entre les pages 128 et 129)
m’a donné envie de tâcher de reconstruire, avec les chiffres fournis par cette feuille volante
et avec des remarques faites par Rœmer dans ses lettres à Huygens aussi bien qu’avec d’autres
que j’ai trouvées éparses dans les auteurs contemporains, les bases de l’importante découverte
de Rœmer. Les lignes qui suivent contiennent le résultat de mes recherches à ce sujet et, en
outre, quelques remarques sur les circonstances qui ont dû provoquer la découverte, sur les
données théoriques et pratiques qui la conditionnaient et sur ses conséquences immédiates.
En 1666, 1 Académie Royale des Sciences fut fondée. Parmi les tâches dévolues à la
savante Compagnie était le dressage de cartes géographiques moins défectueuses que celles
déjà existantes où les longitudes et, partant, les distances est—ouest étaient particulièrement,
incorrectes, — c’était surtout le cas pour les pays situés en dehors de l’Europe. Ole Rœmer
i) Voir Chr. Huygens: Œuvres complètes. La Haye 1899. Tome VIII, p. 54. Lettre no2H4.