Monographie Des Palais Et Constructions Diverse De L'exposition Universelle De 1878
Bd.3

År: 1882

Forlag: Ducher & C

Sted: Paris

Sider: 64

UDK: 606.4 Mon

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L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. 9 la construction, disparaissaient dans 1’ensemble de l’édifice. La décoration des deux vestibules a été obtenue, en grande partie, par l’emploi de faiences émaillées du coté extérieur, et de panneaux en staff du coté inté- rieur, fixés entre les deux fers plats qui constituaient les plates-bandes des piliers montants. Cette disposition, mise en usage pour la premiere fois, a produit d’autant plus d’effet que quelques-unes des faiences étaient exécutées d’une maniére remarquable. Elle n était cependant pas sans inconvénient, car elle obligeait de donner aux piliers des dimensions qui dépassaient notablement celles qu’une économie bien entendue du métal aurait fait admettre. G’est lå, d’ailleurs, la principale difficulté que Ton rencontre dans Ies con- structions métalliques. En raison de sa resistance considérable, le fer se préte peu aux effets monurnentaux. On est placé entre deux écueils : celui d’adopter des formes rationnelles au point de vue de l’art de la construction, mais gréles et peu satisfaisantes å l’æil, ou d’admettre des formes architecturales, mais ne répondant p&s nu minimum de depeose <|iic 1 on cloit clierclier <i ol^tenir. En ce qui concerne les fagades principales, l’effet qu’elles devaient produire avait trop d’importance pour que ce dernier point de vue ne filt pas un peu laissé de coté. Le sacrifice devait, d’ailleurs, étre relativement peu considérable, eu égard å l’immense surface pour laquelle, au contraire, la question de décoration était tout a fait secondaire. PAVILLONS DANGLE Chacun des pavillons placés aux extrémités des vestibules se composait essentiellement : 1° d’une coupole entiérement métallique supportée par quatre piliers également en fer; 2° d’une tour carrée en ma^onnerie enveloppant les piliers et ornée å chacun de ses angles d’un campanile en métal. Cette tour, qui avait 36m,60 de coté hors æuvre, rachetait, comme il a été dit antérieurement, la difference de largeur entre les vestibules et les gaieties des machines. S’élevant jusqu’å une hauteur de 18m,205 au-dessus du sol, c’est-å-dire jusqu’å la base du dorne proprement dit, elle a fourni des points d’appui tres résistants pour maintenir en place la partie supérieure des piliers et la base da dome. Les quatre piliers montants étaient espacés de 26m,240 d’axe en axe; ils étaient composés de toles et corniéres et avaient 0™,778 de coté; ils étaient fortement consolidés au moyen de nombreuses entretoises. La base, forinée de toles de 0m,015 d’épaisseur, solidement assemblies avec la partie inférieure du fut, avait lm,778 de coté et reposait sur un massif en ma^onnerie de moellon hourdée de ciment de Portland. Les quatre piliers de chaque dome étaient entretoisés entre eux, å leur parlie supérieure, au moyen de quatre arcs surmontés chacun d’un treillis dont la membrure horizontale formait la base de la verriére correspondunte. Chaque pilier était egølotnent relie, hu moyen de treillis, avec les deux murs en niciconnerie dans I’angle desquels il se trouvait placé; il était done maintenu d’une maniére invariable par quatre arcs- boutants dont la naissance était å 13m,28 au-dessus du sol. Les dornes proprement dits avaient leur base a 18'",50 au-dessus du sol, c est-a-dire au meine niveau que le dessus des quatre grands arcs qui reliaient les piliers entre eux. Ils se composaient, pour ainsi dire, de deux parties distinetes, mais ayant en cotnmun les quatre grands aretiers dessinant les quatre angles extérieurs des dornes. La partie inférieure, en forme de voüte d’aréte, comprenait les quatre grands arcs de 23™, 16 de diametre intérieur formant les cadres des verriéres, les surfaces cylindriques en prolongement de l’intrados de ces arcs et limitées par des plans verticaux passant par les points d’intersection de ces surfaces avec les ateliers, et enfin ces plans eux-mémes, paralleles aux verriéres. Ces derniers plans, en se coupant deux å deux, formaient quatre lignes verticales qui déterminaient la figure des aretiers dans la partie inférieure des domes. 3