Monographie Des Palais Et Constructions Diverse De L'exposition Universelle De 1878
Bd.3
År: 1882
Forlag: Ducher & C
Sted: Paris
Sider: 64
UDK: 606.4 Mon
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^EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878.
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La solution qui a été définitivement acloptée est due au regretté M. de Dion qui, par ses persévérantes
étucles sur la résistance des matériaux, est arrivé å déterminer la forme rationnelle å donner å une ferme
pour quelle résiste, sans Ie secours de tirants, aux divers efforts qu’elle a å supporter. Cette élégante solution
est basée sur des calculs assez compliqués que l’on trouvera exposés en clétail dans les mémoires de la Société
des ingénieurs civils (année 1879). M. de Dion, qui était toujours occupé å perfectionner la méthode qu’il
avait imaginée, n’a laissé, å sa mort, que des documents assez incomplets. C’est å faide de ces documents
et de leurs souvenirs personnels que MM. Molinos et Seyrig sont parvenus å la reconstituer.
Les fermes, distantes de 15 metres d’axe en axe, étaient reliées entre elles : 1° par une série de pannes
en treillis, qui supportaient la toiture; 2° par des sablieres supérieures auxquelles ]e chéneau était attaché;
3° par des sablieres inférieures dont le dessus était a 7m, /5, en contre-haut du niveau du sol. Dans chaque
travée, l’espace compris entre deux piliers consécutifs et les sablieres supérieures et inférieures était clos par
une verriére divisée en trois compartiments par des montants formes de tole et corniéres. Ges dispositions
tres simples se comprennent å la seule inspection des dessins; il y a cependant lieu d’appeler l’attention sur
quelques points spéciaux.
On devait attacher une importance particuliere å la rapide évacuation de l’air, dans les galeries des
machines; on est arrivé å ce résultat, en placant au faxte du comble un lanterneau fermé sur les cotés au
moyen de persiennes en tole mince de 0m,075 d épaisseur. Une bande de verre avait été ménagée au-dessous
de ces persiennes, pour éclairer 1 intérieur du lanterneau, et Feffet produit était tres satisfaisant. En outre,
on avait disposé dans les cloisons vitrées, de chaque coté de la galerie, des vasistas d’une manoeuvre tres
simple. Le service de ces vasistas était assuré au moyen d’un balcon en tole, fixé å la sabliére inférieure et
sur lequel la circulation pouvait se faire tres facilement et sans danger. Cette sabliére, solidement constituée,
servait également d’appui aux fermes intermédiaires de la galerie extérieure et des galeries intérieures.
L’établissement d’une galerie de 645 metres de longueur construite entiérement en métal soulevait un
probléme difficile å résoudre, celui de parer aux mouvements que devait lui faire éprouver la dilatation.
Le coefficient de la dilatation da fer était, d’aprés Dulong et Petit, de 0,00118210 de 0° å 100°; la difference
de longueur d’une barre continue cle 645 metres pour une variation de température de 50°, rarement dépassée
dans nos latitudes, ne devait pas étre inférieure å 0n,,38 et il était impossible de n’en pas tenir compte.
Dans ce but, on avait pris la précaution d’ovaliser, dans chaque quatriéme travée, les trous d’attache des
differentes pieces horizontales avec la ferme correspondante. Mais ce moyen ne pouvait étre complétement
efficace parce que le glissement des toles les unes contre les autres, déjå fort difficile å realiser d’une
maniére réguliére, était encore con-
trarié par la rouille formée entre
les joints. Aussi, le résultat que l’on
cherchait n’a pu étre complétement
atteint, et on a pu constater dans
les pannes et dans les chéneaux,
å chaque extrémité des galeries, des
dilatations relativement tres considé-
rables. Elles n'ont paru avoir aucun
effet fåcheux sur la toiture et sur les
vitrages, mais elles n’ont pas été
sans inconvénients sur les macon-
neries des murs des pavillons d’an-
gle. On eüt pu les éviter en faisant
porter les abouts de ces pieces sur
des coussinets en fonte munis de
glissiéres, au lieu de les encastrer
simplement dans ces murs.
La séparation entre les galeries
des machines et les galeries adja-
centes du palais était effectuée au moyen de cloisons en pans de bois revétues de plåtre. Ges pans de
bois devaient avoir une résistance sufiisante pour soutenir ]es objets, quelquefois tres lourds, qui y étaient
attachés. Ils étaient fixés, dans ]e haut, aux corniéres de la sabliére inférieure et ils reposaient, dans ]e
bas, sur de petits piliers en maconnerie de briques. On y avait ménagé les baies nécessaires pour les
communications entre les différentes galeries.