CO
CO
NAPOLEON I».
reau bat les deux divisions de Wurmser å Castiglione, et les rejette sur le Mincio (3 aout). Bonaparte, qui avait aidé d’abord Masséna, ensuite Augereau, revient sur Quasdanowich å Gavardo, le nieten déroute, fait poser les armes å 4.000 kommes, et rejette le reste sur la cliaussée cle Trente (4 aofit). Ensuite il se retourne contre Wurmser qui, ralliant ses deux divisions battues, prenait position a Castiglione avec 25.000 homilies; il le défait complétement et lui fait repasser la riviére (5 aout). Masséna court å Peschiera, culbute l’aile droite de l’ennemi, et va lui couper la route du Tyrol; alors le vieux maréclial se replie sur 1’Adige, et se retire sur Roveredo. Vérone et Legnago sont reprises et l’on re-commence le blocus de Mantoue. Dans cette Campagne de six jours, 30.000 liommes en avaient battu 60.000, en avaient tué ou pris 20.000 avec 60 canons et 20 drapeaux. » (Lavallée.)
Mais le danger que la double attaque des Autrichiens avait fait courir å Bonaparte était grand. Il était encore tranquille å Brescia avec Josépliine, qui Favait accompagné au quartier général, lorsqu’on apprit que les Autrichiens approchaient. Le provéditeur, qui trahissait, avait voulu les retenir un jour de plus dans la ville par une féte donnée en leur honneur; Josépliine avait refusé, mais ils n’étaient pas å quatre lieuesde Brescia que les Autrichiens y entraient. Josépliine dut gagner Peschiera a cheval et faillit étre atteinte par les coups de fusil des avant-postes autrichiens. Bonaparte la rejoignit å Castiglione ; il fallut seséparer, Josépliine pleurait: « Otez cette femme cle lå, disait Bonaparte en dissimulant mal son émotion. » Puis lui serrant la main : « Adieu, pars, c’est Wurmser avec 80.000 bommes; mais, sois tranquille, il paiera eher les larmes qu’il te fait verser. »
A Lonato, aprés la victoire, il faillit etre enveloppé dans la ville avec quelques centaines d’hommes par des colonnes battues la veille, qui cherchaient å s’ouvrir un cliemin. Les Autrichiens, prévenus par des paysans du peu de troupes qu’il avait avec lui, envoyérent un parle-mentaire pour le sommer de se rendre. Bonaparte s’entoure rapidement de tous les officiers qu’il peut réunir et ne fait débander les yeux du parlementaire qu’au milieu de tout le mouvement d’un grand quartier général. « Allez clire å votre chef, lui dit-il, que je lui donne huit mi-