et les attirer dans le Tyrol; puis il se mit lui-méme å descendre la Brenta pour revenir par Bassano sur 1’Adige, délivrer Mantoue et ren-fenner les Frangais entre son armée et celle de Davidowich. Bonaparte, laissant 3.000 bommes å Vérone etLegnago, 8.000 devant Mantoue, remonte l’Adige avec 28.000, culbute les Autrichiens dans les gorges de Roveredo et de Calliano (3 septembre). » 11 arrive å Trente, oii, déjå étonné de n’avoir pas rencontré plus de résistance, il cornprend, d’a-prés les renseignements qu’il peut recueillir, que Wurmser vient de se jeter dans la vallée de la Brenta. « Aussitöt, au lieu de s’enfoncer dans le Tyrol, il laisse Vaubois avec 8.000 bommes dans les gorges de la Brenta. Il atteint l’arriére-garde autricliienne, qui avait deuxjours d’avance, å Primolano, la met en déroute (7 septembre) et force le vieux maréchal å s’arréter å Bassano. Il le bat (8 septembre), lui prend 4.000 hommes et lui coupe les routes d’Allemagne. Wurmser, avec 14.000 hommes, est contraint de se diriger sur Vicence, dans un pays dont les Frangais occupent toutes les issues, pour se réfugier dans Mantoue : il court, poursuivi par Bonaparte, vers ce dernier asile que lui fermaient encore l’Adige et la Molinella. Les fautes de deux subalternes le sauvérent. Le poste de Legnago n’était pas gardé, il
passa l’Adige; mi pont avait été oublic å la Villa-Impenta, il passa la Molinella; enfin il entra dans Mantoue, dont la garnison fut alors portée a 25,000 hommes (12 septembre). Avec de telles forces, il essaya de tenir la Campagne et se déploya devant le faubourg Saint-Georges; mais Bonaparte était arrivé : furieux de voir sa proie échappée, il l’attaqua, le battit et le forgå å se renfermer désormais dans la place (15 septembre). Ainsi, l’armée de Wurmser était une se-conde fois détruite; elle avait perdu 22.000 hommes avec 75 canons et le reste était bloqué dans Mantoue avec son général. » (Lavallée.) — Bonaparte avait retourné contre Wurmser le plan que Wurmser lui-méme avait congu.
Les succés de l’armée d’Italie pouvaient étre retardés par les évéue-rnents qui se passaient sur le Rhin et le Danube. L’archiduc Charles avait montré contre Jourdan et Moreau des talents supérieurs. Sans doute, les débuts de la Campagne n’avaient pas été heureux pour