ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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NAPOLEON Ier. 110 mis en æuvre. Mais de pareils nioyens ne pouvaient arreter des soldats qui avaient déjådétruit cinq armées. )) La modération de Bonaparte fa-cilita encore ses succés. Les prisonniers faits dans les premiers combats furent renvoyés cliez eux. «Je viens, leur disait-il, pour votre bien; vous étes libres, retournez dans vos families, assurez-leur que les Frangais sont amis de la religion, de Fordre et du pauvre peuple. » Il agit de méme avec les prisonniers faits clevant la ville d’Ancöne, que le général piémontais Colli, alors å la tete de l’armée papale, avait essay é de défendre. Le 13 février, Bonaparte avait son quartier général å Tolentino. La route de Rome était ouverte : il pouvait, s’il le voulait, pénétrer å la tete cle ses troupes dans la ville éternelle. Il y avait lå de quoi tenter meine le vainqueur cle Rivoli. De plus, le Directoire était con-traire å toute négociation avec Rome. II désirait la destruction du pouvoir teinporel du Saint-Siége. Mais Bonaparte ne le voulut point : sans parier des sentiments de respect qu’il avait conservés pour le culte de son enfance, sentiments dont on pourrait donner plus d’une preuve dans sa vie militaire antérieure, il comprenait 1'importance politique cle la religion. Ses relations avec le Saint-Siége en font foi : sa déférence étonna, rassura et charma les cardinaux, comme le pape lui-méme, et leur fit paraitre moins dures les conditions du traité cle Tolentino, qui confirmait et aggravait méme les conditions de l’armistice de Bologne. Avignon était définitivenient reconnu å la France. Napoleon insista longtemps pour que la cour de Rome abolit l’inquisition; mais en présence des diffieultés que cette demande sou-levait de la part des cardinaux, il se désista. Le Saint-Siége n’avait pas été seul Acraindre pour son existence, la République de Saint-Marin fut trés inquiéte du voisinage des troupes frangaises. Il la rassura et lui proposa mémeuneextensiondeterritoire : le syndic refusa au nom de ses concitoyens. « Dans notre petitesse, dit-il, est notre liberté. » Bonaparte offrit alors deux piéces de canon å la petite République comme uu témoignage cle Sympathie de la part de sa grande sæur laRépublique frangaise. Lesyndic refusa encore. «Ils nous seraient inutiles, dit-il, leur portée excede les limites de notre pays. »