ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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2 NAPOLEON Ier. des Anglais. Ceux-ci leur firent des promesses, sans jamais les servir par leurs armes; mais la France, alarmée de cette intervention pro-chaine, envoya quelques troupes en Corse, å partir cle 1737, pour soutenir en apparence la souveraineté nominale de la république de Genes, et la résistance continua mollement jusqu’en 1768. C’est alors que le duc de Clioiseul obtint de Genes la cession de l’ile de Corse, pour réparer certaines imprudences politiques commises par Genes dans la question, brillante alors, de l’expulsion des jésuites. Le traité est du 15 mal 1768. Mais les Corses n’hésitérent pas å lutter seuls contre la puissante nation dans laquelle ils avaient vu d abord une médiatrice. Ils avaient depuis longtemps å leur tete un patriote d’une indomptable énergie, qui joignait au courage intré-pide, commun dans son pays, une habileté politique et un talent d’administrateur qui en faisaient un véritable chef d’État : Pascal Paoli. Pendant un an il tint en échec les troupes de la France. Les généraux Chauvelin et Marbeuf ne purent le soumettre. L’arrivée (l une armee de 30,000 hommes, sous la conduite du comte de Vaux, sembla méme ne donner qu’une nouvelle ardeur å la résistance nationale. Il nous est resté le souvenir d’une reunion au couvent cle Casinca, ou Paoli, exaltant la vertu de ses compagnons, leur proposa, å la maniére antique, cle s’offrir en holocauste pour le salut du pays. Tous jurérent de le suivre. Jean-Jacques Rousseau, choisi pour légis-lateur par la Corse, annongait auxdéputés du pays, en leur remettant la constitution qu’il avait rédigée pour elle, « que leur petite ile éton-nerait le monde par l’un de ses enfants. » Les contemporains purent croire que Paoli était l’objet de cette prédiction; mais c’est Napoléon Bonaparte qui devait la réaliser. Le 9 mai 1769, le comte de Vaux remporta une victoire conipléte å Ponte-Nuovo. C’en était fait de l’indépendance de ]a Corse : désor-mais elle était frangaise de fait comme de droit. Parmi les partisans les plus énergiques de Paoli, on avait remarqué un jeune homme aussi ardent dans les conseils que brave dans les combats, partout accompagnc cle sa jeune femme, courageuse patriote comme lui. C’était Charles cle Bonaparte, le pére de Napoléon : sa