NAPOLEON I«.
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idée et fait monter sur des dromadaires un bataillon de la 21° dcmi-brigade. Toute-fois ce corps obtint moins de succes que le précédent et l’on finit par l’y incorporer. L’effectif du regiment des dromadaires fut alors porté å 700 montures.
Le régiment des dromadaires fut naturellement supprimé aprés la perte de l’Égypte. Il n’en fut pas de méme de la cavalerie des mamelouks, que Bonaparte avait créée en grande partie avec des indigéjies et dont le riche costume, rappelant celui de la célébre milice dont ils avaient regn le nom, est resté populaire. II en forma en 1804 une com-pagnie de 162 hommes, élevée plus tard å 250. Cette Compagnie fit partie de la garde impériale. Elle était comme le souvenir toujours présent de cette expédition. Elle était pour toute l’armée la preuve vivante qu’avec Napoléon on pouvait aller au bout du monde.
Lorsque Bonaparte organisait cette singuliére cavalerie, il ignorait, sans cloute, qu’il ne faisait que suivre l’exemple des Romains. Dio-clétien avait créé une troupe du méme genre, dont la principale garnison était placée å Thébes. M. Waddington a relevé (Voyage en Asie Mineure) å Remet el Lohf, en Syrie, la tombe d’un vétéran de ce corps, Veda prima dromedariorum. Il y avait aussi des dromedarii en Syrie. Les Auglais, å leur tour, dans leur Campagne récente du Soudan, out imité l’exemple de Bonaparte.
D’ailleurs rien cle ce qui mérite l’attention d’un souverain ne res-tait étranger å Bonaparte.
Bans le méme temps, 1’Institut d’Egypte se constituait au Caire. Deux palais étaient assignés å l’Institut eta la Commission des Sciences. Ce fut le 23 aoüt 1798 que l’Institut, sous la présidence de Monge, tint sa premiére séance dans le palais d’Hassan Kaclief. Il devait princi-palement s’occuper des progrés et cle la propagation des lumiéres de la civilisation occidentale en Égypte, puis de la recherche, tle l’é-tude, de la publication des faits naturels, industriels et historiques cle ce pays fameux depuis si longtemps. L’Institut était divisé en quatre sections : mathématiques, physique, économie politique et arts. Cliaque section était composée de douze membres et les procés-verbaux de-vaient étre envoyés å l’Institut cle France.
« Certes ce n’était pas, méme en 1798, mi médiocre lustre pour une assemblée littéraire que la présence du général Bonaparte, dit