ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 994 Forrige Næste
184 NAPOLEON Ier. clieiks et les imans, barricadés dans la grande mosquée, persistaient dans leur révolte et refusaient de se renclre. Bonaparte ordonna de diriger les feux plongeants de la citadelle sur le centre du quartier. Plus de quinze obus pénétrérent dans la mosquée; en vingt minutes les barricadés étaient levées, les rues abandoimées, et le quartier sou-mis. Les Arabes avaient perdu plus de deux mille liommes, tandis que les Frangais ne comptaient qu’une cinquantaine de morts. L’in-surrection avait été terrible, mais le chåtiment ne s’était pas fait at-tendre et ötait pour longtemps aux Egyptiens toute envie et tout pouvoir de recommencer. Le palais d’Hassan Kachef étant délivré, (Institut recommenga ses travaux; mais tous ses instruments étaient ou perdus ou mutilés. « Qu’allons-nous faire sans outils? » disait-on. Heureusement, la colonie militaire possédait Conté, un des esprits les plus ingénieux et des plus grands mécaniciens du siécle ; å cette questionil n’hésita pas årépondre : « Eli bien, nous ferons des outils, » et il fit comme il l’avait dit. On continua ce qu’on avait commencé; les jardins de Cassim bey rede-vinrent un véritable jardin d’Académus. « Plus d’une grande pensée, plus d’une déconverte scientifique ont pris naissance dans ces assem-blées, ou éclatait dans toute sa force l’imagination de Monge, que tem-pérait la douce et noble gravité de Berthollet. » A dire vrai, beaucoup de ces savants espéraient dans un terme prochain jeter les fonde-ments d’une nouvelle école d’Alexandrie, qui, partie d’un point plus avancé de civilisation, pourrait arriver å effacer l’éclat de l’ancienne. Bonaparte, toujours actif, achevait pendant ce temps de calmer l’in-surrection et de s’attaclier ses ennemis, tantot par ses promesses, tantot par ses menaces, tantot par ses discours oii il continuait å se dire l’envoyé d’Allah. L’armée était mécontente de voir ces vieux clieiks, « ces cafards », auteurs de tout le mal, qu’on cajolait « et aux-quels ils ne manquait plus que des récompenses pour l’horrible conduite qu’ils avaient tenue ». Mais le général restait impassible devant ces murmures; il se contentait de jouir de la confusion de ces imans, et de la joie du peuple, qui appelait « l’intercession du prophéte et la bénédietion de Dieu sur ce prince grand et clément , » qui