ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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NAPOLEON Ier. 204 valii, son trésor fédéral pillé, et malgré la résistance de ce petit peu-ple, résistance qui s’était surtout affirmée dans les cantons pauvres et montagneux du centre, berceau de sa liberté, la République helvétique, démocratique et unitaire, avaitété substituée å l’ancienne Confédération suisse, ou chaque canton avait sa constitution distincte et, le plus sou-vent, oligarchique. Le Piémont avait été soumis å la domination fran-^aise et enlevé de fait au roi de Sardaigne malgré le traité de Paris. Le pape Pie VI avait été chassé de Rome et emprisonné. Le roi Ferdinand de Bourbon et la reine Caroline avaient été contraints de se réfu-gier en Sicile sous la protection des Anglais. Les grands noms de République romaine et de République parthénopéenne, donnés aux deux gouvernements établis alors dans les deux plus importantes villes de l’Italie, cachaient mal de petites choses. La seconcle coalition, qui s’était formée A la suite de ces agressions, était aussi dangereuse que la premiére; car si l’Espagne, le Piémont, la Prusse, la Hollande n’y étaient plus engagés, la Russie, ou régnait Paul Ier, y prenait une part active et sincére. Une grande armée russe, commandée par Souwaroff, s’était jointe aux forces autrichiennes. D’ailleurs la France était épuisée par les grands efforts des années précédentes; elle fut d’abord partout vaincue, depuis la pointe du Helder jusqu’au détroit de Messine. Il falluttoute l’habileté de Sieyés dans une ambassade å Berlin et la loyauté du roi Frédéric-Gruillaume pour empéclier les ministres prussiens de se préparer å prendre une part des dépouilles de leur allié vaincu. On put nierne craindre que le Rhin ne fut franclii par les Autrichiens ou les Russes. Si ces craintes se réalisaient, il était certain cependant que la Prusse n’hésiterait plus å ve-nir « proteger contre une invasion )) les provinces de la rive gauche qu’elle nous avait cédées par le traité de Båle. Trois événements sau-vérent la France : les victoires de Brune en Hollande, å Bergen et å, Castricum, l’admirable Campagne de Masséna en Suisse, terminée par la victoire de Zurich, et l’abandon de la coalition par Paul Ier. Paul Ier n’avait pris les armes que pour rétablir les souverains détro-nés par la Revolution. Mais lorsqu’il vit l’Autriche refuser de rendre au roi de Sardaigne, qui s’était mis spécialement sous la protection du