ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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278 NAPOLEON I01'. les positions d’un seul chainp de bataille ou toutes les armées, malgré les distances, ont leur röle exactement marqué dans (ensemble cl’une conception unique et concourent au coup décisif qui doit étre frappé par l’une d’elles. . La paix était le désir de toute la France. Bonaparte la désirait aussi pourvu qu’elle fut honorable; il comprenait que la gloire de législateur valait celle de conquérant. Aussi, le 5 nivöse an VIII (26 décembre 1799), il écrivait directement, sans l’intermédiaire des ministres, å l’empereur d’Allemagne et au roi d’Angleterre, pour leur exprimer son désir de mettre fin aux hostilités. La lettre au roi d’Angleterre • était ainsi congue : « Appelé par le væn de la nation frangaise å occuper la premiere magistrature de la République, je crois convenable, en entrant en charge, d’en faire directement part å Votre Majesté. « La guerre, qui, depuis huit ans, ravage les quatre parties du monde, doit-elle étre éternelle ? n’est-il done aucun moyen de s’entendre ? « Comment les deux nations les plus éclairées de l’Europe, puissantes et fortes plus que ne l’exigent leur sureté et leur indépenclance, peuvent-elles sacrifier å des idées de vaine grandeur le bien du commerce, la prosperité intérieure, le bonheur des families ? Comment ne sentent-elles pas que la paix est le premier besoin comme la premiere des gloires ? « Ces sentiments ne peuvent pas étre étrangers au cæur de Votre Majesté, qui gouverne une nation libre et dans le seul but de la rendre heureuse. « Votre Majesté ne verra dans cette ouverture que mon désir sincére de contribuer efficacement, pour la deuxiéme fois, a la pacification générale, par une démarche prompte, toute de confiance et dégagée de ces formes qui, nécessaires peut-étre pour déguiser la dépendance des Etats faibles, ne décélent dans les Etats forts que le désir mutuel de se tromper. « La France, l’Angleterre, par l’abus de leurs forces, peuvent longtemps encore, pour le malheur de tons les peuples, en retarder l’épuisement; mais, j’ose le dire, le sort de toutes les nations civilisées est attaché ä la fin d’une guerre qui embrase le monde entier. « Bonaparte. » A cette belle lettre le cabinet anglais, et non le roi, répond qu’il ne peut accueillir des ouvertures de paix que si Fon rétablit la maison de Bourbon et si la France rentre dans ses anciennes limites. Talleyrand, alors ministre des affaires étrangéres, réplique que c’était comme si l’on proposait å l’Angleterre de rétablir les Stuarts et de renoncer aux