ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
18 NAPOLEON pr. sont restés le type accompli de l’élégance spirituelle. « Napoléon, dit Ségur, y lut remarqué. Dans la société militaire, la préférence des chefs, un commandement plus élevé que son grade et la jalousie de ses egaux l’incliquent assez : il en fut de meine dans le monde ou, re-cherchant les plaisirs honnétes et la société la mieux choisie, il fut bien accueilli, s’y fit distinguer et sut y plaire. » Ce témoignage d’un hommé dont la famille appartenait å l’ancienne cour et qui tenait de son éducation toutes les délicatesses de l’ancien temps est d’une grande importance. Aussi ne faut-il pas s’étonner que le général Bonaparte, commandant en chef 1 armée d’Italie, ait frappé tout d’abord les grands personnages étrangers, princes, ambassadeurs, généraux, cardinaux, souverains avec lesquels il se trouva en relations, par une courtoisie et une politesse de maniéres auxquels la plupart des autres généraux de la République, ne les avaient guére habitués. Nous verrons d’ailleurs que Joséphine de Beauharnais 1 avait alors choisi pour époux de préférence non seu-lement å Hoche, mais å Caulaincourt. Pendant la Campagne d’Italie, il frappa vivement aussi l’imagination des Italiennes. La belle princesse Visconti, dont on voit le portrait par Gerald au Louvre, fit tous ses efforts pour faire perdre la tete au général en chef de l’armée frangaise; mais elle n’y réussit pas, il était tout occupé de Joséphine. La princesse Visconti se rabattit alors sur le général qui était le seconcl dans l’armée et transmettait tous les ordres, Alexandre Berthier. « Il faut avouer, dit Stendhal, que de ce cété son succés fut complet. Cet attachement a été le seul intérét de la vie de Berthierjusqu’å sa mort, dix-neuf ans plus tard. » La Grassini la chan-teuse la plus célébre et la plus séduisante de ce temps, con^ut pour le général Bonaparte une passion des plus vives; et ce sentiment fut plus durable, si l’on en croit l’anecdote racontée dans les Mémoires sur l'im-pératrice Josephine. « M"’e Grassini a beaucoup d’esprit et de gråce dans sa maniére originale de parler le franjais. Son accent italien préte un charme infini å ce qu’elle raconte, et l’on serait en vérité fåché qu’elle parlåt autrement. « Arrétée pres de Naples par des brigands qui la dévalisaient, elle essaya d’abord de