ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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296 NAPOLEON Ier. Mais letraité de Campo-Formio a donné å Votre Majesté ce qui a été constamment l’objet de l’ambition de ses ancétres. « L’équilibre de l’Europe ? « La Campagne passée montre assez que l’équilibre de l’Europe n’est pas menacé par la France et les événements de tous les jours prouvent qu’il Fest par la puissance anglaise, qui s’est tellement emparée du commerce du monde et de 1’empire des mers qu’elle peut seule aujourd’hui résister å la marine réunie des Russes, desDanois, des Suédois, des Frangais, des Espagnols et des Bataves; mais Votre Majesté, qui a un grand commerce aujourd’hui, est intéressée ä l’indépendance et å la liberté des mers. « La destruction des principes révolutionnaires ? « Si Votre Majesté veut se rendre compte des effets de la guerre, elle verra qu’ils se-ront de révolutionner l’Europe en. accroissant partout la dette publique et le mécon-tentement des peuples. En obligeant le peuple frangais ä faire la guerre, on l’obli-gera ä ne penser qu’å la guerre, å ne vivre que de guerres, et les legions fra riga i ses sont nombreuses et braves. « Si Votre Majesté veut la paix, elle est faite. Exécutons de part et d’autre le traité de Campo-Formio, et consolidons, par un supplément, la garantie des petites puis-sances, qui principalement parait avoir été la cause de la rupture de la paix. « Donnons le repos et la tranquillité å la génération actuelle; si les generations futures sont assez folies pour se battre, eh bien! elles apprendront, aprés quelques an-nées de guerre, å devenir sages et ä vivre en paix. « Je pouvais faire prisonniére toute l’armée de Votre Majesté; je me suis contenté d’une suspension d’armes, ayant l’espoir que ce serait un premier pas vers le repos du monde, objet qui me tient d’autant plus ;'i cæur, qu’élevé et nourri par la guerre, on pourrait me soupgonner d’étre plus accoutumé aux maux qu’elle entraine. « Cependant Votre Majesté voit que, si la suspension d’armes qui a lieu ne doit pas conduire å la paix, elle est sans but et contraire aux intéréts de ma nation. « Aussi je crois devoir proposerå Votre Majesté : 1° que l’armistice soit commun å toutes les armées; 2° que des négociateurs soient envoyés de part et d’autre, se-crétement ou publiquement, comme Votre Majesté le voudra, dans une place entre le Mincio et la Chiese, pour convenir d’un Systeme de garanties pour les petites puissances et expliquer les articles du traité de Campo-Formio que l’expérience au-rait démontré devoir l’étre. « Si Votre Majesté se refusait å ces propositions, les liostilités recommenceraient, et, qu’elle mepermette de le lui dire franchement, elle serait aux yeux du monde seule responsable de la guerre. Je prie Votre Majesté de lire cette lettre avec les mémes sentiments qui me l’ont fait écrire, et d’étre persuadée qu’aprés le bonheur et les intéréts du peuple f rangais, rien ne m’intéressera davantage que la prospérité de la nation guerriére dont depuis huit ans j’admire le courage et les vertiis militaires. « Bonaparte. » L’cloge qui terminait cette lettre était trés sincére de la part de Napo-