ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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318 NAPOLEON I« les objections de Bonaparte, réfutées ensuite par l’empereur rasse, entre dans les détails d’exécution les plus minutieux. II compte 20 jours pour descendre le Danube, 55 jours pour atteindre Astérabad, 45 pour arriver å Findus : total 120 jours des bords du Rhin ä ceux du Sindh. Des aréostatiers, des artificiers, un corps de savants, analogue å la mission d’Egypte, accompagneraient l’expédition. Le gouvemement franjais envenait des objets précieux, produits de nos industries nationales. Distri-bués å propos aux princes de ces contrées et offerts avec la gråce et l’amabilité qui sont si naturelles aux Frangais, ajoutait la note russe, ces objets serviront å donner å ces peuples la plus haute idée de la magnificence, de l’industrie et de la puis-sance de la nation frangaise et å ouvrir par la suite une branche importante de commerce. » (Rambaud.) Paul Ier n’oubliait pas pour cela la politique européenne. Il décidait la Prusse å entrer dans la coalition, qui devenait laquadruple alliance (fév. 1801). Les Danois occupent Hambourg, Lubeck et ferment l’Elbe; les Prussiens occupent le Hanovre et ferment les bouches du Wéser et de l’Ems. L’Angleterre avait done la guerre avec toute l’Eu-rope. Au dedans elle avait la famine et était menacée de grands trou-bles. Pitt projetait en faveur des Irlandais et des catholiques anglais des mesures qui tendaient å mettre fin å la longue oppression dont ils.étaient victimes. Mais le fanatisme anglican et puritain s’était réveillé au cri de « No popery ». Le roi partageait ces sentiments. Il ne comprenait pas qu’il n’y avait pas de conduite, comme le disait en-core Byron å la Chambre des lords en 1812, qui put favoriser davantage les entreprises de Napoléon que la maniöre d’agir du gouverne-ment anglais envers les catholiques et envers l’Irlande. Pitt ne voulut pas étre désavoué et donna sa démission le 8 février; mais son parti restait au pouvoir avec Addington. Le nouveau ministére ne fit qu’exécuter ce que le ministére précédent avait préparé en envoyant contre Copenhague une flotte commandée par Parker et Nelson. Copenliague fut bombardée sans déelaration de guerre, et, malgré son liéroisme, dut se soumettre aux exigences anglaises par la capitn-lation du 2 avril 1801. Cet événement n’aurait probablement pas clissous la ligue, mais on apprit tout å coup que le czar Paul Ier avait été assassiné. Bonaparte vit dans cet événement tragique la main de l’Angleterre.