ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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370 NAPOLEON I“. genre nouveau pour eile, le roman Delphine; mais l’attention publique est surtout occupée de Chateaubriand et de son Genie du Christianisme, qui associe son nom å celui du Premier Consul dans l’æuvre de la restauration de la religion en France. Tels sont les principaux traits de cette organisation de la France, qui reste le plus solide des titres de Napoléon å l’admiration des siécles. Les années incomparables du gouvernement consulaire sem-blaient ouvrir å notrepays une carriére indéfinie de gloire et de pros-périté, dans la modération et la force. Heureux temps oh le pouvoir était tout-puissant sans que la nation fut opprimée ou servile, oii les serviteurs de l’Etat obéissaient librement å leur chef par une admi-ration raisonnée! Ces mémes conseillers d’Etat qu’on a accusés d’a-voir exécuté aveuglément le mot d’ordre du Consul, « sont ces mémes liommes, dit Ségur, qui, bientot aprés, lorsqu’on proposa l’em-pire å leurs votes écrits et signés, répondirent les uns par le væu du maintien de la république, les autres par celui d’une monarchie par-lementaire. » Jamais chef ne fut plus volontairement suivi. « Unc preuve de son ascendant, dit Ræderer, c’estla reserve et méme le respect que lui témoignent, dans toutes leurs relations, les liommes qui out vécu avec lui dans la plus étroite familiarité, ses compagnons d’armes, ses premiers lieutenants; et ce respect n’a rien de contraint, il est naturel: s’il parle, 011 l’écoute, parce qu’il parle en homme instruit, en homme supérieur; s’il se tait, on respecte son silence méme. Nul n’osera interrompre son silence avec indiscrétion, non que l’on craigne un moment de mauvaise humeur, mais uniquement parce qu’on sent qu’il existe, pour ainsi dire, entre lui et soi une grande pensée qui l’occupe et le défend d’une approche familiäre.» Nous aurons assez de fautes et de mallieurs å déplorer dans la suite de cette histoire. Ne marchandons pas notre admiration å cette période glorieuse, ne regrettons pas de nous étre arrétés sur cette belle figure du Premier Consul, qui nous apparait tel que l’a dépeint le poéte, Grave et serein avec un eclair dans les yeux.