ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
394 NAPOLEON I«. prison, aprés avoir fait une longue leeture de Sénéque. Ne comptant plus sur la générosité du Premier Consul aprés le meurtre du duc d’Enghien, il ne voulut pas paraitre au procés entre Moreau, q'u’il avait compromis, et Georges Cadoudal, dont la présence å coté de lui prouvait la vérité des anciennes accusations de trahison dont il avait été l’objet. Lorsque Georges et ses complices furent condamnés, Napoléon était déjå empereur. Leurs efforts n’avaient eu pour résultat que de faire arriver plus tot Napoléon au pouvoir monarchique. En présence de tant de conspirations, on craignait que la mort du Premier Consul ne replongeåt la France dans l’anarchie, et on songeait å la garantie de l’hérédité; il était cependant délicat de proposer å la France la monarchie, dont le nom seul réveillait bien des répugnances. Dés 1797, le bruit s’était répandu que Bonaparte voulait se faire nominer roi de Lombardie; Mme de Stael ayant rencontré Auge-reau, qui revenait d’Italie, lui demanda s’il était vrai que Bonaparte songeait å se faire roi. « Non assurément, répondit sans hésitation le futur duc de Castiglione, c’est un jeune liomme trop bien élevé pour cela.» Cette singuliére réponse était tout å fait d’accord avec les idées du moment. En 1804, les idées avaient changé. Cependant Napoléon eut recours å un moyen détourné. C’est par les journaux anglais sou-cloyés par Napoléon que la France entendit parler du rétablissement du pouvoir monarchique. Bientot des adresses des di vers corps cons-titués, Sénat, tribunaux, colléges électoraux, vinrent supplier le Premier Consul « cl’assurer pour les enfants ce qu’il avait fait pour les péres ». On put craindre un instant que l’armée ne proclamåt Bonaparte; les troupes de Paris y semblaient décidées. C’était lå un grand danger pour l’avenir du pays. Le 2 mai 1804, le tribun Curée ex-prima le væu législatif que le gouvernement de la République fut confié å un empereur héréditaire. La question, déjå discutée au Conseil d’État, y avait rencontré beaucoup plus d’opposition que le gouvernement ne s’y attendait; quoique l’on eüt délibéré successivement sur les trois points suivants : 1° Le gouvernement héréditaire