ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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414 NAPOLEON I«r. nos cötes on pouvait aller frapper l’Angleterre chez eile ? pourquoi menacer Calcutta, quand en quelques heures 011 pouvait porter l’effroi dans Londres meine ? Le ooup était plus prompt, plus décisif. Le projet de descente en Angleterre l’emporta (mars 1805). Dés la fin de 1804, les amiraux Villeneuve, Missiessy et Ganteaume commencérent å exécuter les ordres qu’ils avaient regus de Napoleon. L’Angleterre était dans la plus vive inquiétude. Ses flottes, il est vrai, semblaient paralyser nos forces de mer, mais il suffisait d’une seule occasion favorable pour que, la flotte frangaise arrivant å l’im-proviste dans la Manche, le détroit fut franchi par l’armée du camp de Boulogne : l’aristocratie anglaise aurait alors å traverser une épreuve terrible. Aussi faisait-elle tous ses efforts pour troubler la paix sur le continent. Elle parvint a former contre nous une troisiéme coalition. Malgré le traité du 11 octobre 1801, le czar n’avait pas tarclé å nous étre hostile : il aurait voulu qu’on laissåt une plus grande in-fluence a son ambassadeur dans le reglement des indemnités germani-ques; il s’inquiétait des nouveaux accroissements de la France et avait, par une note violente å la diéte de Ratisbonne, témoigné haute-ment de son indignation au sujet de l’exécution du duc d’Enghien. Le czar était alors soumis å l’ascendant de jeunes gens qui avaient « la vanité, l’enthousiasme et l’inexpérience de leur age ». Vaineinent Pahlen, qui avait bien prouvé, dans la nuit du 24 niårs 1801, qu’il n’é-tait pas précisément un esprit timoré, conseillait-il la neutralité, Alexandre envoya un délégué å Londres pour y porter un projet d’alliance. Le cabinet britannique s’empressa de conclure un traité (11 avril 1805) qui servit de base å toutes les coalitions formées contre la France jusqu’en 1814. Il fallait délivrer le Hanovre, Naples, la Lombardie, la Suisse, relever le royaume de Sardaigne, porter ses frontiéres jusqu’å Lyon, proclamer l’indépendance de la Belgi-que, donner la Lombardie å 1’Antriebe, 1’empire des mers å l’Angleterre, la prépondérance sur le continent å la Russie et isoler la France du reste de l’Europe. L’Angleterre s’engageait å payer 200.000 livres sterling å la Russie pour l’entretien d’une armée de 100.000 liommes.