ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 994 Forrige Næste
426 NAPOLEON I«. que, pour la défensive, 50.000 Frangais suffisaient å tenir tete å 100.000 Autrichiens. Mais toute la Grande Armée devait envaliir la vallée du Da-nube. Les troupes qu’elle rencontra clevant elle étaient, å sa droite, dans le Tyrol, l’armée de l’archiduc Jean, forte de 40.000 hommes, et, dans le voisinage d’Ulm, celle de Mack et de l’archiduc Ferdinand. Cependant l’armée frangaise exécutait avec une admirable précision les ordres du 27 aoüt. Le premier corps (Bernadotte) quitta le Hanovre, laissa garnison å Hameln et se joignit ä l’armée bavaroise å Wurtzbourg. Le deuxiéme (Marmont) partit de Zeist, en Hollands, et se dirigea vers Mayence; les troisiéme, quatriéme, cinquiéme, sixiéme et la reserve de cavalerie (Davout, Soult, Lannes, Ney, Murat), qui formaient le camp de Boulogne, marchaient également vers lo Rhin pour le passer depuis Manheim jusqu’å Strasbourg. Le septiéme (Augereau), parti de Brest, devait servir de derniére réserve et arriver sur le fleuve å Huningue. Tandis que Murat et Lannes, qui ont passé å Kehl, menacent les défilés de la foret Noire centrale, et attirent de ce coté l’attention des Autrichiens, plus au nord, derriére ce rideau qui les cache å l’en-nemi, Ney, Soult, Davout passent å Lauterbourg, Spire, Manheim, pénétrent dans la vallée du Neckar et déterminent les souverains de Bade et de Wurtemberg å signer un traité d’alliance qui nous donne 16.000 hommes. En deux jours 180.000 hommes s’étaient échelonnés de Kehl å Wurtzbourg sur le flane droit des Autrichiens. Lorsque le mouvement est achevé, Lannes et Murat filent å leur tour sur Stuttgard, et rejoignent le corps de Ney, laissant les Autrichiens les attendre au sud de la foret Noire. Une fois dans le bassin du Neckar, les affluents de droite de cette riviére, la Kocher, la Jaxt, et surtout la Fils, offraient par leurs vallées autant de directions naturelles pour toumer la position d’Ulm. C’est ainsi que Napoleon savait appliquer non pas seulement l’étude détaillée de la carte mais les traits généraux de la géogra-phie d’un payså la grande guerre. Napoléonrestait ä Strasbourg, poursuivant ses négo-ciations, surveillant les mouvements de ses corps d’armée et trompant l’ennemi par son séjour méme. Mais, le 17 octobre, il jugea, sur les derniers rapports de Murat, que ses prévisions étaient réalisées, que Mack était définitivement abusé et que le succés était certain. Ségur, qui était un des officiers de son état-major, regut l’ordre de le pré-céder å Ettlingen puis å Ludwigsbourg. « Lorsque j’allai prendre congé de l’impéra-trice, raconte-t-il dans ses Mémoires : « Partez, emportez mes væux, me dit-elle, et « soyez aussi heureux que vont l’étre l’armée et la France. » Alors, sur mon étonnement d’une assertion aussi positive : « N’en doutez pas, ajouta-t-elle, l’Empereur. vient de « m’annoncer que dans huit jours l’armée ennemie entiére serait faite prisoimiére in-« failliblement.» C’était le Ier octobre; le 8 octobre, en effet, Mack était entiérement tourné. » Mack ne comprenait rien encore aux manæuvres de la Grande