444 NAPOLEON Ier.
« Les positions que nous occupons soni formidables, et pendant qu’ils marcheront pour tourner ma droite, ils me -présenteront le flane.
« Soldats, je dirigerai moi-méme vos bataillons. Je me tiendrai loindu feu, si, avec votre bravoure accoutumée, vous portez le désordre et la confusion dans les rangs en-nemis. Mais si la victoire était un moment incertaine, vous verriez votre Empereur s’exposer aux premiers coups, car la victoire ne saurait hésiter, dans cette journée surtout oü il s’agit de l’honneur de l’infanterie franjaise qui importe tant å l’honneur de tonte la nation.
Fig. 158. — Napoléon donnant ses ordres avant la bataille d’Austerlitz. Tableau de Carle Vernet.
« Que sous prétexte d’emmener les blessés on ne dégarnisse pas les rangs et que chacun soit bien pénétré de cette pensée qu’il faut vaincre ces stipendiés de l’Angle-terre qui sont animés d’une si grande haine contre notre nation.
« Cette victoire finira la Campagne, et nous pourrons reprendre nos quartiers d’hiver, oü nous serons joints par les nouvelles armées qui se forment en France, et alors la paix que je ferai sera digne de mon peuple, de vous et de moi. »
Le soir du 1er déceinbre, Napoleon voulut parcourir le front de son armée et se rendre compte de l’état moral dans lequel eile se trouvait : « Il sortit de sa tente, monta å cheval pour visiter les avant-postes avec son escorte. C’était la brune et les grenadiers å cheval portaient quatre torches allumées. Cela donna le signal d’un spec-tacle charmant : tous les soldats de la garde prirent des poignées de