ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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498 NAPOLEON I“1'. La meine surveillance jalouse s’attache aux affaires religieuses; sans parler de l’aigreur croissante de ses relations avec le saint-Siége, Na-poléon, par un décret du 4 avril 1807, ordonnel’.adoption dun catéchisme uniforme dans toutes les paroisses de (Empire. Les éveques hésitérent d’abord, puis, sur l’exemple de l’arclievéque de Paris, se conformérent å ces ordres (1), ou l’on parlait non seulement des cle-voirs d’obéissance absolue due au souverain, mais des devoirs parti-culiers dus å Napoléon, « å celui que Dieu a suscité dans des circons-tances difficiles pour rétablir le culte public de la religion de nos pferes, l’oint du Seigneur å la sagesse profonde et active, etc. » Bientot le peuple espagnol allait répondre å ce catéchisme politique par un catéchisme du nierne genre, mais congu dans d’autres sentiments. Il faut reconnaitre cependant que Napoléon ne crut jamais que le gouvernement despotique dut etre le régime normal de la France. Il a exprimé plus d’une fois cette idée : « Je ne veux pas que ce pouvoir reste å mes successeurs, parce qu’ils en abuseraient. » Il ne faut pas oublier non plus, — et c’est un témoignage frappant que Napoléon n’était pas le despote prémédité qu’on a souvent repré-senté, — que s’il l’avait voulu, il aurait pu fonder en France le regime militaire, en constituant l’armée en dehors de la nation. Loin de lå, il s’attacha å maintenir les institutions (conscription, vote du budget de lagnerre) qui tendaient å contenir l’immense danger d’une force militaire formée en dehors de l’esprit national. Tous ses efforts tendent a fonder 1’ordre civil prépondérant, distinet å la fois de Fordre reh-o-ieux et de l’ordre militaire. «. Si le militaire avait de l’importance et de la considération, dit Thibaudeau dans son Histoire sous le Consulat, son autorite était rigoureusement circonscrite dans ses attributions naturelles. Ses moindres écarts étaient de suite sévérement réprimés. Le Premier Consul soutenait les tribunaux et les préfets contre les généraux; le citoyen n’était soumis qu’ä l’autorité civile. Dire le contraire, c’est nier l’évidence. » La création d’un corps enseignant constitué, non pas en opposition, mais en dehors du clergé, était aux yeux de Napoléon un des moyens (1) L’année suivante, Napoléon invitait le prince Engene, parune lettre du 7 aoüt, å adopter ce méme catéchisme pour le royaume d’Italie.