ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 994 Forrige Næste
40 NAPOLEON I°r. lui retira son grade de général dans l’artillerie et on l’attacha å une brigade d’infanterie. Bonaparte se rendit å Paris : ses réclamations les plus justes échoué-rent devant l’obstination jalouse du conventiomiel préposé au comité de la guerre, Aubry, un capitaine d’artillerie, envieux du succés de son jeune supérieur. Il ne trouvait a lui reprocher que son äge : Bonaparte lui répondit: « On vieillit vite au feu. » Cette sévére legon indis-posa encore contre lui ce médiocre successeur de Carnot qui n’était pas sorti des bureaux du ministöre. Aubry maintint sa décision et lui donna le connnandement d’une brigade dans l’armée de l’Ouest. Bonaparte répugnait fort å prendre part a la guerre de Vendée. Il ne refusa pas directement le poste qu’on lui imposait, il fit ménae partir ses chevaux et ses bagages ainsi que ceux de son aide de camp. Mais il était bien décidé ;i faire tous ses efforts pour se soustraire å un röle qui ne lui convenait point. Il put gagner du temps en invoquant son état de santé et se résignant, en attendant de nieilleurs jours, å une vie assez misérable. « Comme iln’avait rien volé, dit Stendhal, et qu’on le payait en assignats, il tomba bientot dans une gene extreme. » Sa soide en assignats ne représentait pas plus, si l’on en croit Ségur, de 200 francs par an; il occupa un petit logement sousles toits, rue du Mail, ål’hotel de Metz, avec ses camarades de l’armée d’Italie Junotet Sebas-tiani, qui lui étaient tout dévoués, puis il logea rue de la Micliodiére, 19, et hotel de la Liberté, rue des Fossés-Montmartre. Il vendit sa voiture 3,000 francs en assignats au représentant Salicetti, puis quelques ouvragesmilitaires qu’il avait rapportés de Marseille. Stendhal affirme qu’il fut obligé de vendre sa montre. Ce qui est certain, on le sait par ses compagnons d’infortune, Sebastiani entre autres, c’est qu’il essaya de quelques opérations commerciales. Mais son premier essai, l’expédition d’une caisse de livres å Båle, ne réussit pas. 11 ne pouvait trouver une consolation dans ses reves cl’ambition, toute carriére brillante semblait définitivement fermée pour lui. Il n’était pas plus favorisé par le cæur. Son frére ainé, Joseph, avait fait un riche et heureux mariage avec la fille d’un des premiers négociants de Marseille, Julie Clary. Désirée Clary, belle-sæur de