ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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520 NAPOLÉON Ior. lequel les églises meines et les vases sacrés n’avaient pas été épar-gnés : elle eut le temps de ramasser 15.000 liommes de troupes de ligne et 30.000 insurgés, dont le commandement fut confié å Castanos. Dupont, qui avait regn la division Vedel, avec Fordre de se maintenir sur le Guadalquivir, craignit de voir couper ses Communications et battit en retraite sur Madrid. Vedel, envoyé en avant pour ouvrir la route et occuper Baylen, ayant vu Beding, lieute-nant de Castanos, accourir par la rive droite du fleuve, crut qu’il cherchait å s’emparer du défilé de Despena-Perros et y courut aus-sitot. Beding prit alors sa place et tint tete å Dupont, qui arrivait en ce moment å Baylen avec 10.000 liommes seulement. Les Frangais se battirent pendant huit heures. Ils étaient épuisés par la fatigue, la chaleur, la soif et la faim, lorsqu’ils furent attaqués å revers par Castanos qui arrivait d’Andujar. Dupont demanda une suspension d’armes et négocia une capitulation. Cependant Vedel, averti par le bruit du canon, avait attaqué et culbuté la premiére ligne cle Reding. Lorsqu’il apprit que le général en chef avait capitulé, il voulut se retirer; Dupont céda aux menaces des Espagnols et lui commanda de se rendre avec lui. Les divisions Veclel et Dufour, qui devaient étre ramenées en France, furent traitées, au mépris de la capitulation, comme la division Barbou, et allferent périr sur les pontons de Cadix ou dans l’ilot de Cabrera (1). Toutefois, un jeune sous-lieutenant, qui devait étre plus tard maréchal de France, Bugeaud, décida les officiers de son régiment, compris comme les autres dans la capitulation, mais éloigné d’nne demi-joumée de marche du général Dupont, ä ne pas rejoindre le corps principal. « Il soutint qu’une troupe sous les armes n’était tenue par une capitulation faite en dehors d’elle qu’autant qu’elle n’avait aucun moyen de s’y soustraire. Il dit qu’on pouvait par une marche rapide gagner la montagne puis Madrid, et qu’il s’offrait pour former l’arriére-garde avec ses grenadiers. Son langage enflammé releva les åmes abattues; on chemina suivant les indica-tions de routes qu’il avait fournies en chasseur expert et qui avait fouillé le pays. Les trente lieues ä parcourir devant les détachements ennemis qui couvraient la Campagne furent heureusement franchies et le régiment sauvé (2). » (1) C’est h Baylen que périt le général Gobert, dont on voit le beau tombeau, par David d’Angers, au Pére-Lachaise, (2) LArmeefrangaise en 18G7, p. V de l’Introduction, åla note.