ECKMUHL. — RATISBONNE. — EBERSBERG.
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suivre avec trois divisions, et, accompagné du corps de Masséna, il re-joint Davout par la route d’Eckmühl. L’archiduc, aprés avoir fait capituler le 65e de ligne dans Ratisbonne, regn 20.000 liommes de Bellegarde, attendu deuxjours Hiller sur l’Abens, avait fini par s’a-percevoir qu’il n’avait devant lui que le corps de Davout, II com-mengait å l’attaquer, lorsque survint Napoléon. L’issue de la bataille
Fig. 207. — Arrivée de S. M. l’empereur Napoléon au chåteau de Schænbrunn (1809). Dessiné par Al. de la Borde, gravé par Aubertin.
ne fut pas longtemps douteuse, les Autrichiens y perdirent 10.000 bommes (1). Si les Frangais avaient encore été maitres de Ratisbonne, l’archiduc, acculé au Danube, était perdu; mais il se retrancha comme il put dans la ville, et, quand il se vit au moment d’y étre forcé par Napoléon (2), il fit sauter les ponts et alla rejoindre Bellegarde sur la rive gauche (23 avril).
Cette merveilleuse bataille de cinq jours avait fait perdre ål’ar-
(1) A la bataille d’Eckmühl, un des plus anciens compagnons d’armes de Napoléon, le géaéral Cer-voni, fut emporté par un boulet, au moment oii il déployait une carte sous les yeux de Napoléon, de Lannes et de Masséna. « Pauvre Cervoni! dit l’Empereur, c’est qu’aussi il y avait trop longtemps qu’il n’avait revn les boulets; ils ne l’auront pas reconnu ! »
(2) C’est å, l’attaque de Ratisbonne que Napoléon reQUt une blessure légére au talon.
napoléon 1er. 68