ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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560 NAPOLEON Ier. Mais, le 20 mars 1811, entre neuf et dix heures du matin, le vingt-deuxiéme coup de canon des Invalides apprenait å Paris que l’immense Empire avait un héritier. Napoléon semblait pouvoir dire : « L’avenir est å moi. )) Le mariage de l’Empereur avec une archiduchesse d’Autriche, s’il n’éteignait pas le foyer des haines, en tempérait du moins l’ardeur. Beugnot le constate pour le grand-duché de Berg, qu’il administrait, et il en était de mémc dans les autres gouverne-ments de l’Allemagne : « On s’apergut å l’instant, dit-il, de changements considérables dans les dispositions du grand-duché. Les families qui avaient des enfants au service de l’Autriche les appelérent ä Düsseldorf comme pour y passer, en pays ami, leur temps de congé. Les jeunes gens fraternisaient de la maniérc la plus cordiale avec les officiers frangais ou allemands de notre petite armée. Si on parlait encore de guerre, c’était avec l’espérance de se battre li l’avenir les uns ;'i coté des autres. Le ministre de l’intérieur me déclara pour lui et pour les anciens partisans de la maison d Autriche que désormais la paix avec la France n’était plus seulementsur les livres, mais au fond du cæur; qu’elle avait cessé d’étre une nécessité pour devenir un sentiment. Chaque jour, je m’en apercevais en voyant se multiplier autour de moi ces relations de con-fiance et d’avenir qu’on n’entretient qu’avec un gouvernement dont la durée n’est pas un6 question. » I,es inémcs scutiniciits se manifestaient duns la partis de laris-tocratie fran$aise qui ne s’était pas encore ralliée å Napoléon. La splendeur du gouvernement se montrait dans les travaux pu-blics. En douze ans on y consacra un milliard, 138 millions en 1810, 154 millions en 1812 (1). L’Empereur avait raison d’étre fier « de ce que au milieu des guerres, des clépenses que nécessitaient des armées immenses, de la création et de l’organisation de flottes nombreuses, ce qui se dépensait en travaux d’utilité publique était tel que cela dépassait dans une année tout ce que l’ancienne monarchie avait fait dans une génération ». Les travaux commencés sous le Consulat sont poursuivis avec activité. A Paris, on construit des greniers de réserve, de nombreux marchés, entre autres le marché Saint-Germain. Undécretdu 9 février 1810 ordonnela fondation de cinq abattoirs qui étaient presque terminés en 1815. Le pont d’Iena (1809-1813) relie le Champ de Mars aux hauteurs de Chaillot, sur lesquelles on commence un magnifique palais pour le roi de Rome. On construit ou reconstruit les quais d’Orsai (1808-1809), des Invalides (1802- (1) Palais impériaux, 62 millions ; fortifications, 144; postes, 117; routes, 227; ponts, 37 ; canaux et desséchements, 123 ; travaux de Paris, 102; édifices publics des départements, 149.