ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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568 NAPOLEON Ier. blocus Continental (6 janvier 1810) et Napoleon lui rend la Poméranie. Charles III, d’accord avec les Etats, avait désigné pour lui succéder le prince Charles-Auguste de Holstein-Augustenbourg; mais ce prince mourut au mois de juin 1810. Un parti national se forme en Suéde, comme on l’avait vu en Espagne å la fin du regne de Charles II, pour régénérer le pays par l’appui de la France. Le vieux roi choisira pour héritier présomptif un de ces généraux frangais qui ont rempli l’Eu- rope deleur nom et qui sont bien dignes de fonder une dynastie. Un hasard singulier fit que Bernadotte avait été déjå en relation avec les Suédois; c’était, il est vrai, pour les combattre; mais il avait bien traité leurs prisonniers. C’est å lui qu’on songea. Bernadotte eut l’art de faire croire aux Suédois que Napoléon désirait particulié- Fig. 230. — Le maréchal Gouvion Saint-Cyr. rement que le choix se portåt sur celui de ses maréchaux qui étaib uni aux Bonaparte par une alliance de famille, et que c’était settlement par un juste sentiment de sa dignité que l’Empereur gardait le silence. Napoléon, prévenu de ces intrigues, voulut faire con-naitre ses veritables sentiments, mais il était trop tard : Bernadotte venait d’étre, sur la proposition du roi, proclamé prince royal par les Etats d’CErebro, qui se félicitaient d’avoir si bien compris les intentions de Napoléon (21 aoüt). Charles XIII aclopte pour fils Bernadotte, qui se fait protestant et préte serment å la Constitution suédoise (Ier novembre). Le 17 novembre, la Suéde déclarait la guerre å l’Angleterre. Les Anglais se vengeaient sur nos colonies de l’extension du blocus Continental et des exploits de nos corsaires, parmi lesquels Surcouf a laissé un nom presque légendaire. Ils occupaient le Sénégal (14 juillet 1809), la Guadeloupe, la seule Antille que nous eussions conservée (6 février 1810), File de la Réunion (juillet). A l’ile de France, Decaen résista jusqu’au 2 décembre, avec 4.000 hommes contre 10.000. Il quit-tait l’ile, mais avec les honneurs de la guerre, et tous les équipages, des corsaires comme des navires de l’Etat, furent rapatriés aux frais du gouvernement britannique. Decaen obtint encore que les Anglais con-servassent dans l’ile les lois frangaises, dont l’ensemble regut, de la re- connaissance des habitants, le nom de Code Decaen. Comme Dupleix,