Napoleon 1er Et Son Temps
Forfatter: Roger Peyre
År: 1888
Sider: 885
UDK: 910
Editor Firmin-Didot et Cie
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NAPOLEON Ier.
quant avec le réservoir de vapeur, et celui des mats rentrants. Dallery s’était d’abord occupé de la construction d’instruments de musique et avait travaillé dans la maison de Sébastien Erard.
Sébastien Éeard fit de la fabrication des pianos récemment inventés, et que nous devions faire venir jusque-lå d’Allemagne et d’Angleterre, une branche importante du commerce frangais. Les perfectionnements qu’il y apporta firent définitivement abandonner le clavecin. Sébastien Érard inventa aussi l’orgue expressif. Vers la fin de l’Empire, Ignace Pleyel était venu s’établir å Paris, et joignait å son com-merce de musique une fabrique de pianos. La France avait ainsi les plus célébres facteurs de l’Europe.
Il en était de méme pour la fabrication des instruments de précision et des appareils scientifiques : il suffit de citer Rochon, Lenoir, Vincent et Auguste Chevalier et surtout Bréguet. Bréguet apporta, entre autres inventions, les perfectionnements les plus ingénieux aux télégraphes de Claude Chappe. Il voulut revendiquer l’inven-tion méme, et Claude Chappe fut si affecté de se voir contester sa découverte, qu’il se donna la mort en 1805. Bréguet est resté le nom le plus célébre de l’horlogerie franjaise; et cependant l’horlogerie était portée alors å sa perfection par les Bertoud et les Lepaute. Pour la fabrication usuelle des montres, l’usine de Beaucour, fondée en 1780, par Frédébic Japy, simple ouvrier, fils d’un maréchal de village, avait déja pris avant sa mort une teile importance et continuait å prendre, sous la direction de son fils Frédéric-Guillaume (depuis 1806), de tels développements que l’on pouvait prévoir que la France ne tarderait pas å l’emporter, pour l’importance de la fabrication comme pour la perfection des produits, sur la Suisse elle-méme. Peu de noms méritent plus de recomiaissance de la part de l’industrie fran<?aise, surtout si l’on songe que depuis plus de cent ans la famille Japy a continué ses traditions d’activité et de philanthropie.
Mais s’il fallait assigner des rangs au milieu de tous les ingénieurs mécaniciens frangaisde cette date, la premiere place devrait appartenir ä Conté (1755-1805), dont le public ne connait guére le nom que par ses crayons Conté, mais dont Monge, un bon juge, disait : « Il a toutes les Sciences dans la tete et tous les arts dans la main. » Chargé de diriger la publication du grand ouvrage de l’Expedition d'Égypte, il in-venta une machine å graver, qui simplifiait d’une maniére considérable l’exécutioii des fonds de ciels et des masses des monuments et rendib ainsi plus facile l’æuvre qu’avait entreprise l’imprimerie des Didot.
L’imprimerie des Didot était déjå une des premieres imprimeries privées de l’Eu-rope å la fin du dix-huitiéme siécle. Elle n’avait alors pour rivale que l’imprimerie de Bodoni, ä Parme (1740-1813) (1). Pendant la période impériale elle n’en eut plus.
Les Didot étaient å la fois fabricants de papier, imprimeurs et éditeurs. A la fin du dix-huitiéme siécle, le chef de la maison était Frangois-Ambroise (1730-1804). Son frére, Pierre-Ambroise Didot, avait fondé, ä Essonne, une papeterie ou l’un de ses fils, Didot de Saint-Léger, inventait la fabrication mécanique du papier sans fin. Tandis
(1) Farme fut, de 1803 å, 1814, le chef-lieu d’un dépaitement franjais.