ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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626 IMPRIMERIE. — BODONI. — LES DIDOT. que le fils ainé de Frangois-Ambroise, Pierre Didot, s’occupait surtout de l’imprimerie proprement dite, Firmin. Didot, son frére cadet, se plagait au premier rang des gra-veurs et des fondeurs et perfectionnait la stéréotypie (1) au point d’en faire un procédé usuel de la typograpliie, qui, par son progrés méme, en revenait ä son point de départ des caractéres fixes. II s’occupa particuliérement de perfectionner et de rendre moins couteuse la gravure des caractéres d’écriture et des cartes géographiques. Il trouvait le moyen d’exécuter typographiquement les caractéres d’écriture sans aucune Interruption dans les liaisons. Il commeriQait en 1797 la publication de ses petites éditions stéréotypées des classiques, si rapidement populaires, etdeses Talles de Callet, dont le nouveau procédé avait seul rendu possible Fimpression avec une correction absolue et durable. D’autre part, jainais une Industrie privée n’avait publié des ouvrages plus magnificpes et plus parfaits, tels que 1’Iconographie de Visconti, les Ruines de Pompéi, de Mazois, 1’éd.i-tion in-4° de Camoens, et surtout les éditions dites du Louvre, parce que Pierre Didot avait été autorisé ä placer ses presses dans ce palais ä titre de récompense nationale; ce sont: le Virgile, VHorace et le Racine in-folio, pour lesquels les plus grands artistes du temps firent des dessins, le Racine surtout, qu’un jury proclamait « le plus beau monument typographique de tous les lieux et de tous les åges ». De pareilles æuvres appartiennent moins peut-étre å l’histoire de l’industrie qu’it l’histoire des beaux-arts, dont nous allons maintenant nous occuper. (1) Herhan perfectionnait aussi par d’autres moyens (1802) le procédé de la stéréotypie.— Le double souci de la beauté artistique et de l’intérét populaire se montre avec line noble simplicité dans la lettre que Franyois Didot écrivait & son fils Ambroise-Firmin Didot, voyageant alors dans la Troade et la Gréce : « J’attends ton retour avec assez d’impatience : je veux que tu contribues å l’exécution d’un travail qui doit faciliter l’instruction des jeunea gens, et pour un prix trés modique. Car il ne faut pas boi-ner nos -travaux å perfectionner l’art sous le rapport du luxe; il faut surtout le faire servir å l’utilité générale. J’ai gravé et fondu avec soin les caractéres des éditions du Virgile (suit une énumération); mais je crois avoir été plus utile au public quand je lui ai donné une collection de tables de logarithmes, qui offrent dés å présent et offriront toujours et en tel nombre qu’on voudra des exemplaires exempts de fautes; quand j’ai imaginé le procédé des éditions stéréotypes pour entretenir et propager le godt des bonnes etudes dans tous les genres, quand j’ai exécuté ces modéles d’écriture qui tomberont néces-sairement et sans frais entre les mains des enfants pauvres. » Il continue en disant å. son fils qu’il l’at-tend pour commencer å exécuter, par un nouveau procédé économique, les cartes de géographie.