Napoleon 1er Et Son Temps
Forfatter: Roger Peyre
År: 1888
Sider: 885
UDK: 910
Editor Firmin-Didot et Cie
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NAPOLEON I°r.
clerniers sujets quo dans ses batailles, il a l’occasion d’affirmer son goüt pour les che-vaux. Il a contribué plus que personne ä faire abandonner, dans la représentation de « la plus noble conquéte que l’homme ait faite », ces formes lourdes et convention-nelles, que le talent de Raphaél avait consacrées et qu’on retrouve encore dans Van der Meulen. A ce titre son nom doit étre rapproché de Gros et de Géricault.
Boilly est plutot le peintre de la petite bourgeoisie et du peuple. Les autres peintres de genre les plus remarquables de ce temps sont : Martin Drolling, Debucourt, Mlle Marguerite Gérard (le meilleur éléve de Fragonard), M"’c Hersent, Mme Au-zotr, M1UC Haudebourg-Lescot, qui se distingue par la vigueur de son coloris, Le-monnier, Cochebeau, mort å vingt-quatre ans, dont on a, au Louvre, un intéressant tableau représentant l’atelier de David (1).
Taunay place en general ses figures en plein air et mérite d’étre compté parmi les bons paysagistes aussi bien que parmi nos peintres de genre et de sujets militaires. Parmi les paysagistes de profession, nous avons déjå, parlé de Valenciennes et de Ber-tin ; dans un. genre plus simple, Bidault, qui fut membre de l’Institut, Watelet lui-méme, quoique ses paysages montagneux et ses chalets témoignent de plus de fer-meté, ne s’élévent pas en général au-dessus du médiocre. Il faut cependant faire une exception pour Michallon, qui, ä Tage de dix-sept ans, obtenait une médaille d’or an salon de 1812, pour des ceuvres qui, par la fermeté du dessin et la vigueur du coloris, annongaient une école nouvelle. Mais il devait mourir ä vingt-six ans, sans avoir pu donner sa mesure. La peinture d’animaux est plus heureuse avec Huet, aveo Demarne, qui sont en méme temps les premiers de nos paysagistes ä cette date. Il ne leur a manqué pour que léurs æuvres fussent disputées par les amateurs que d’étre nés en Sollande ou en Flandre.
Il faut faire une place a part å Hubert Robert (1733-1808) ct ä ses ruines, qui témoignent d’autant de facilité de main que d’imagination; il abuse malheureu sement de cette facilité, surtout å la fin de sa carriére, mais il n’en reste pas moins au premier rang parmi les peintres d’architecture. Il est bien supérieur å Bouton, Cicéri, å Jean Alaux, qui se distinguérent surtout dans la peinture théåtrale et recherchaient les grands effets de perspective et les jeux plus ou moins fantastiqu.es de la lumiére. Forbin, brillant officier qui quitta pour la seconde fois le service en 1809 afin de se livrer å son goüt pour les arts, s’est aussi distingue dans la peinture d’architecture. Il fut l’ami de Granet, dont il protégca les pénibles debuts et qui a peint les figures de ses tableaux. Granet, coloriste puissant, quoique trop sombre, devait voir sa renom-mée croitre avec le goüt romantique.
La peinture de fleurs était représentée avec éclat par Van Dael et Van Spaen-donck, qui eut pour successeur, comme professeur d’iconographie végétale, au Jardin. des Plantes, Redoute.
Van Dael et Spaendonck, outre leurs tableaux, ont peint une grande quantité de dessus de boltes, de tabatiéres, avec une finesse exquise. La miniature était alors tout
(1) Les éléves, parmi lesquels on reconnait Schnetz, Dubois, Pagnest, etc., sont occupés h dessiner ou å peindre d’aprés un mcdéle nommé Polonais, célébre alors dans les ateliers.