Fig. 315. — Le feld-maréchal Charles prince de Scliwartzenberg, duc de Krumau.
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NAPOLEON I01'.
pendant moins confiants que leurs peuples, car ils étaient mieux placés pour juger des difficultés de la situation.
Le roi Frédéric-Gruillaume avait meme désavoué publiquement le général York de Wartenburg. Mais, en memo teinps, il envoyait Kneese-beck, déguiséen marchand, auprés d’Alexandre. Bientot, par l’entremise de Stein, il signait avec lui le traité de Kalisch (28 fevrier 1813). La Prusse et la Russie contractaient une alliance offensive et defensive avec l’engagement de ne pas faire de traité séparé. Déjå, Bulow, envoyé å la place du général York, avait été cncore plus funeste que lui å notre cause, car il traita aussitöt avec Wittgenstein et lui livra le passage de l’Oder. Alors, découvert au nord, comme il venait de l’etre au sud par l’armistice signé entre les Russes et le prince de Scliwartzenberg (9 jan-vier 1813), le prince Eugéne dut se retirer derriére l’Elbe, le 9 mårs. Le 17, Wittgenstein entrait a Berlin, et
le 19 Frédéric-Gruillaume jetait le masque en adressant a son peuple et å soii armée une proclamation dans laquelle les idées d’émancipation répandues paria Revolutionfrangaise et que les princes avaientsilong-temps combattues, étaient adoptées par unroi pour en faire unearme con-tre nous. « Allemands, disait de son coté le général Wittgenstein, nous vous ouvrons les rangs prussiens; vons y trouverez le fils du laboureur å coté du fils du prince. Toute distinetion est effacée par ces grandes idées, le roi, la liberté, l’honneur et la patrie. » Enfin, ce jour-lå meme, Alexandre et Frédéric-Guillaume signaient la Convention de Breslau, par laquelle ils appélaiént les peuples de l’Allemagne å concourir a son affranchisseinent, et déelaraient que les princes qui n auraient pas dans un certain délai adhéré å la coalition seraient privés de leurs Etats aprés la victoire. La Confédération du Rliin était abolie; un