ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
746 NAPOLEON Ier. pouvait operer sa retruitc; on cut pris ainsi les 28.000 Prussiens et 200 bouchcs <ifcu. Le général Jomini, chef d’état-major de Ney, lui avait indiqué ce mouvement et avait insisté de la maniére la plus vive pour qu’il fut execute; car avec sou juste Sentiment des grandes manæuvres stratégiques il en voyait tous les resultats. Mais Ney repoussa 1c conseil avec hauteur, et cependant il avait été pendant plus d’une heure maitre de la route de Wurtschen : il n’en profita pas et Blucher put échapper. La victoire de Bautzen, qui aurait pa terminer la Campagne, ne nous donna quun champ de bataille de plus, couvert d’environ 30.000 tues ou blessés des deux parts, 18.000 alliés et 12.000 Frangais. « Comment! disait l’Empereur, aprés une teile boucherie aucun résultat ? Pas de prisonniers ? Ces gens-la no me laisseront pas un clou. » La retraite fut loin de ressembler ä une deroute. Blacher prit la route de Gorlitz et ne recula qu’en en disputant avec acharnement chaque position. Au défilé de Reichenbach, un boulet perdu ricochant sur un arbre atteignit mortellement, dans le voi-sinage de Napoleon, le général du génie Kirgener et le grand maréchal du palais Duroc. Napoléon accourut auprés de son ami, qui, les entrailles déchirées, oublia ses atroces douleurs pour dire un dernier adieu a son général, a son Empereur dont les Lu mes étouffent la voix. Il lui exprime l’espoir de lo retrouver dans un monde meilleur et le supplie de s’arracher au triste spectacle de son agonie. Napoleon bivouaqua toute la nuit prås dc la cabanc oii lo grand maréchal luttait contre la mort; un bataillon de sa garde vint l’entourer. Les grenadiers se le montraient assis devant sa teilte, les mains jointes, la tete baissée dans le plus morne silence, et disaient avec compassion : « Le pauvre homme! » Napoléon poussa Blucher l’épée dans les reins jusqu au dela de 1 Odei et débloqua Glogan le 26 mai. Ces succés commengaient å décourager la coalition. « C’cst comme å Austerlitz et å léna, » disait-on. Des discordes s’élevaient entre les généraux russes et prussiens; les populations des pays traversés par les troupes étaient pleines d’animosite contre les Russes et se plaignaient d’etre plus maltraitées et plus cruel-lement pillées par les alliés que par leurs ennemis les Frangais. Les Busses n’avaient sans doute pas oublié la conduite des contingents allemands pendant la Campagne de 1812. Ils avaient eu å se plaindre d’eux bien plus que des Frangais, ils les appelaient l’armée sans pardon. Napoléon, au contraire, faisait tous ses efforts pour que 1 armée observåt une exacte discipline, et avait pris les mesures les plus sévéres pour réprimer tout pillage. L’armée frangaise occupait alors Glogan, Schweidnitz, Breslau. Eli unmois, la Saxe était delivree, la Silésie conquise presque tout entiére. Ce fut alors que 1 Autriclie