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NAPOLEON 1".
la clroite étant en Biscaye tandis que la gauche était å Logrono, et lui-meme, avec le centre, dans le voisinage de Vittoria. Wellington, tournant l’Ebre, vint prendre position sur le cliemin de Vittoria å Bilbao. Joseph, obligé encore de reculer sans avoir combattu, pour con-server ses Communications avec la France, se posta å Vittoria meine, reunion des routes desPyrénées occidentales. C’est lå que Wellington l’attaqua et le vainquit. Les Frangais perdirent 5.000 hommes, plus de 100 canons, laissérent l’ennemi maitre de la route de Bayonne et se håtérent de repasser les Pyrénées (21 juin 1813). Soult vint prendre le commandement de l’armée de Joseph avec des pouvoirs illimités. Suchet, qui, un instant coupé des Pyrénées par une armée anglo-es-pagnole, avait heureusement rétabli sa communication avec ]a France, regut Fordre d’évacuer Valence, quoique son autorité y füt encore incontestée, et cle se diriger vers la Catalogne. En se retirant il délivra par une victoire la garnison de Tarragone et remporta un dernier succés au col cle l’Ordal (11 sept.). La fronticre frangaise n’en était pas meins forcée.' Cet événement eut le plus grand retentissement en Europe. Ainsi la France était envahie å son tour, et c’ctait le pays qu’elle avait le plus injustement traité qui lui infligeait le premier cette humiliation. Les coalisés ne pouvaient plus hésiter å continuer la guerre. Le plus grand musicien de l’Allemagne, Beethoven, fit un cantate-symphonie sur la bataille cle Vittoria.
’ Des événements qui se passaient en Amérique auraient pu avoir sur ceux d’Europe des conséquences importantes s’ils étaient arrivés plus tot. La guerre avait éclaté entre l’Angleterre et les Etats-Unis, dont la puissance n’avait fait que s’accroitre pendant les luttes du vieux monde. L’Angleterre, qui s’était d’abord rapprochée de 1’Amérique å cause du blocus Continental, commengait å s’inquiéter de ces progrés. Elle avait vu. surtout avec dépit les tentatives faites pour annexer la Floride, qui voulait se détacher de l’Espagne. Aussi recommenga-t-elle ses violences. Elle exer?a la presse des matelots américains jusque sur les navires de l’Etat. C’était tout profit pour les Anglais, car les Américains du Nord parlaient la méme langue qu’eux. Le droit de visite fut exercé avec la derniére rigueur. Les plaintes des Américains n’avaient eu aucun succes pres du cabinet britannique.
Napoléon, voulant profiter de cette situation, avait essayé de les attirer dans son alliance contre l’Angleterre en se relåehant un peu avec eux des rigueurs du blocus Continental. Mais la guerre ne fut déclarée par les Etats-Unis å l’Angleterre qu’en