ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
7G8 NAPOLEON Ier. qu’il eut la honte de se faire battre par moins de 20.000 hommes. L’artillerie de la garde, forte de 80 bouclies å feu, sous Drouot, avait infligé aux Bavarois des pertes considérables. Elle faillit cepen-dant courir un grand danger, car la cavalerie de Wrcde, quatre fois supérieure a la nötre, avait réussi å pénétrer jusqu’aux piéces. Un soldat bavarois avait meine levé le bras sur Drouot et allait le frapper lorsqu’il fut lui-méme traversé d’une baionnette. Drouot, sans perdre son sang-froid, avait fait prendre å ses artilleurs leur carabine et éloigné par un feu bien nourri la cavalerie bavaroise, qu’il cribla en-suite de mitraille. De Wréde y perdit 10.000 bommes et ne put mériter le båton de maréchal qu’il espérait acquérir dans cette cir-constance. Pour se venger, il essaya d’écraser l’arriére-garde, mais Bertrand soutint le choc et donna aux restes de l’armée fran^aise le temps de repasser le Rhin å Mayence. La cavalerie demeura seule au delå du fleuve pour recueillir les fayards. Elle ne tarda pas å aper-cevoir l’avant-garde des armées alliées et dut se retirer å, son tour derriére le Rliin (5 novembre 1813). Ainsi, moins de trois mois aprés la grande victoire de Dresde, non seulement nous avions perdu l’Allemagne, mais notre frontiére allait etre franchie, notre intégrité nationale menacée. Tout un passé glo-rieux devenait inutile. L’ambition et l’orgueil avait troublé si bien l’esprit de Napoléon qu’il n’avait su faire å temps aucun des sacrifices militaires ou politiques que la situation exigeait. (( Il avait achevé de tout perdre en voulant regagner d’un seul coup tout ce qu’il avait perdu. » Sans doute, il fut entouré d’intrigues et de trahisons, qu’il a justement flétries å Sainte-Héléne; sans doute les propositions de paix qui lui étaient faites n’étaient pas sincéres, car ceux qui les pré-sentaient pensaient bien que Napoléon ne les accepterait pas. Mais que serait-il arrivé si Napoléon avait pris au mot M. de Metternich et accepté la médiation de l’Autriche? « Avec la seule volonté d’arreter l’ennemi dans son essor victorieux, dit Thiers, de rétablir le prestige de nos armes, et, ce résultat obtenu, de transiger sur des bases qui fai-saient encore la France plus grande qu’il ne fallait, Napoléon aurait infailliblement triomphé. » Mais il ne s’agissait plus maintenant de