ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
808 NAPOLEON Ier. A la nouvelle de cette derniére trahison, l’Empereur publia un ordre du jour dans lequel il se plaignait pour la premiére fois du Senat et des traitres. Il n’était pas découragé et songeait å se retirer sur la Loire, å rejoindré soit Eugéne au delå des Alpes, soit Suchet et Soult vers les Pyrénées, et å recommencer la Campagne. Mais, vaincu par les instances de ceux qui l’entouraient, vaincu par le dé-gout surtout, il signa, le 6 avril, son abdication pure et simple. « Les puissances alliées, dit-il, ayant proclamé que l’Empereur Napoléon. était le seul obstacle au rétablissement de la paix en Europe, l’Empereur Napoléon, fidele å ses serments, déelare qu’il renonce, pour lui et ses héritiers, aux trones de Frauce et d’Italie, parce qu’il n’est aucun sacrifice personnel, méme celui de la vie, qu’il ne soit prét å faire ä l’intérét de la France. » Tout n’était pas fini cependant avec l’Empire. On de-vait agiter quelques jours encore la question de la régence de Marie-Louise. Les souverains alliés avaient bien laissé publier, le 31 mårs, une déelaration en faveur de 1’ancienn.e dynastie; mais ce n’était pas eet acte qui les embarrassait le plus : c’était la personne de Napoléon. Avec la régence de Marie-Louise, il serait encore le véri-table maitre de l’Etat, au milieu de fonetionnaires et d’officiers qui l’avaient aveuglé-ment servi pendant quatorze ans. Il y avait déjå quelques semaines qu’il était question de provoquer, par quelque moyen que ce fut, la disparition. de Napoléon (1). Il y avait eu, des le mois de février, avant Champaubert, une conspiration militaire dans cedessein, et, vers le méme temps, Alexandre, qui connaissait probablement ces intrigues, disait å un général frangais : « Je fais si peu la guerre å. la France, que s’«7 était tué, je m’arréterais sur-le-champ. » Ce n’étaient pas les royalistes qui songeaient ä l’assassinat de Napoléon vaincu. Dans les circonstances oü l’on se trouvait, ils n’avaient pas besoin de sa mort pour faire valoir leurs droits. Napoléon, vivant encore, et n’ayant pas abdiqué, empéehait qu’on ne leur opposåt Napoléon II. C’était dans le parti qu’on pourrait appeler bonapartiste ou. parmi ceux qui voulaient quand méme maintenir la forme impériale et la dynastie napoléo-niemie, que se trouvaient les conspirateurs; c’était dans le gouvernement provisoire que s’ourdissaient oes ténébreuses machinations. Talleyrand, dans une lettre du 17 mare, disait que si l’Empereur était tué, tout s’arrangerait de la maniére la plus simple :«nous aurions le roi de Rome et la régence de sa mére ». Ou espéra plus tard que quelque balle ennemie rendrait l’assassinat inutile. Mais, dans les premiers jours d’avril, la police laissait publier un opuscule intitulé : Réflexions sur la nécessité de la mort de Bonaparte. A l’houneur de la France, pendant que les hommes politiques discutaient, avec un parfait sang-froid, sur le crime, et cherchaient å le provoquer, il ne sortit de ces excitations aueune tentative d’assassinat. Cela étonnait fort un ministre russe, qui disait ä Kovigo : « Quel peuple! quelle nation! si peu de cliose vons arréte! Il n’en serait (1) Voir les textes cités dans Rapetti, Nouvelle Biographie genér die t p. 412 et suivantes.