DERNIER PLAN MILITAIRE DE NAPOLEON. — LOUIS XVIII. 847
Mais la France ent, quelques jours aprés, bien d’autres griefs å reprocher ä Fouché. No tre situation militaire, malgré Waterloo, était bien meilleure qu’en 1814, lorsque pour la premiere fois les alliés amvaient aux portes de Paris. Au début de la Campagne, Napoléon avait eu sous sa main des forces beaucoup plus importantes, et une défaite, quelque désastreuse qu’elle eüt été, nous avait meins coüte que les victoires de la premiere Campagne de France. Grouchy, qui était une des principales causes de la défaite et qui n’avait ni retardé les Prussiens ni rejoint Napoléon, avait cherché å céparer sa faute en exécutant une fort belle retraite, et avait ramené sur la Seine son rorps å, peu pres intact. Avec les débris ralliés de Waterloo, nous avions encore
Fig. 375. — Les Prussiens empéehent les députés d’entrer au Palais-Bourbon (8 juillet 1815). (D’aprés un dessin terminé par Bovinet. (Coll. Hennin.)
80.000 bommes. La garde nationale et les ouvriers, qui s’étaient formés pendant les Cent-Jours en bataillons de fédérés, étaient préts å défendre la ville du coté du nord. Wellington et Blucher, éblouis par leur victoire, avaient commis une grande imprudence.
Les Anglais étaient arrivés å Saint-Denis, tandis que les Prussiens qui les avaient précédés étaient déj å passés sur la rive gauche de la Seine qui les séparait de leurs alliés. Il leur fallait trois jours de marche pour se rejoindre. Maitres du passage du fleuve par les ponts de Paris, nous pouvions battre séparément chacune des deux armées. Napoléon suppliait qu’on lui rendit pour un jour le commandement des troupes, jurant de l’abandonner aprés la victoire, qui était certaine. Carnot deman-dait qu’on acceptåt l’offre de l’Empereur. Déja Exelmans, å la tete de l’avant-garde frangaise, avait écrasé et rejeté au delå de Versailles la cavalerie prussienne. « Il nous