CAPTIVITÉ DE NAPOLEON.
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C’est lå que Napoleon, entouré du cornte de Las Cases et de son fils, du général Gourgaud, du comte et cle la comtesse Bertrand, du conite et de la comtesse Montholon et d’une dizaine de domestiques, devait maintenant réduire sa vie:
Toujours l’isolement l’abandon, la prison;
Un soldat rouge au seuil, la mer å I’horizon;
Des rochers nus, des bois affreux, l’ennui, l’espace;
Des voiles s’enfuyant comme l’espoir qui passe ;
Fig. 381. — Vue de Longwood. Dessinée d’aprés nature. (Sainte-Héléne. 1820 )
Toujours le bruit des flots, toujours le bruit des vents!
Adieu, tente de pourpre aux panaches mouvants!
Adieu, le cheval blåne que César éperonne!
Plus de tambours battant aux champs, plus de couronne,
Plus de rois prosternés dans l’ombre avec terreur, Plus de manteaux trainant sur eux, plus d’empereur !... Sur les escarpements roulant en noirs décombres Il marchait seul, réveur, captif des vagues sombres; Les aigles qui passaient ne le connaissaient pas.
Napoleon essayait cependant encore de vivre en souverain. Le service fut réglé å Longwood comme aux Tuileries. Bertrand, Montholon, Gourgaud, Las Cases farent décorés de titres de cour; l’ar-genterie, la porcelaine apportées cle Paris furent mises en usage, le maitre d’liotel portait l’habit vert brodé d’argent, etc. L’Empereur