Le Guide Remboursable, Paris 1900
År: 1900
Sider: 420
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3^4 EXPOSITION UNIVERSELLE DE IQOO
Le Punch anglais, le Kasperl allemand, le Pulcinello napolitain,
le Karagueuz de Turquie s’y rencontrentavecles Guignols parisiens,
lyonnais, picards, etc. Puis viennent les Marionnettes du vieux re-
pertoire francais et celles pour lesquelles les dessinateurs du Rire
ont sculpté de si curieux pcrsonnages, et les auteurs du Rire écrit
de si étourdissants scenarios.
A ce spectacle est joint un Theatre d’Ombres, comme cclui qui
fit jadis courir tout Paris au Chat-Noir. Avec plusieurs pieces
nouvelles, on y ressuscite ce chef-d’æuvre de Caran d’Ache,
VEpopée, un triomphe !
Enfin la « Salle des Expositions » réunit les oeuvres les plus ori-
ginales des caricaturistes fran?ais etétrangers. — Entree 1 franc.
Le Phono-Cinema Theatre
RUE DE PARIS
Le titre est un peu long — mais dit bien ce qu’il veut dire. En
conjuguant Ie phonographe et le cinématographe, nous avons la vue
et 1 ouie satisfaits et 1 on a lå un spectacle complet avec eet avan-
tage qu’il ne s’agit point d’artistes de seconde qualité — mais des
rois et des reines de la scene.
En effet, sous les frais ombrages de la rue de Paris, dans une
ravissante construction, reproduction exacte du Salon Frais de
Marie-Antoinette å Trianon, nous voyons défiler Sarah Bernhardt
dans Hamlet, Coquelin ainé dans les Précieuses Ridicules et dans
Cyrano, Victor Maurel dans Falstaff el dans Don Juan-, puis ce
sont les étoiles de la danse — Rosita Mauri : la Korrigane; Zam-
belli ; le Cid et Sylvia-, les charmantes sæurs Mante : danses An-
ciennes-, Chasle ; le Cygne, Cléo de Mérode, etc.; — puis les ar-
tistes de café-concert : Polin, Maurel et enfin Félicia Mallet, Rei-
chenberg, Réjane, dans sa scene célébre de Ma Cousine.
Le public sort ravi de cctte belle attraction d’oü il emporte
vraiment une tres delicate sensation d’art.
En dehors du plaisir tres réel que I on éprouve å ce spectacle,
on ne peut s’empécher d’avoir l'agréable et consolante pensée que
ce sont lå de beaux sons et de beaux gestes qui sont fixés pour
l’éternité et que si les hommes de notre génération ne connaissent
plus Talma et Rachel que par oui-dire, nos petits neveux admire-
ront les sublimes attitudes de Sarah et revivront nos emotions et
nos joies artistiques.