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grandiose, la perspective mouvementée des edifices de la ville,
que, lout au loin, dominait l’horizon dentelé, forme par l'altiére
silhouette des Alpes.
La Section francaise.
C’est entre les parterres les plus frais, les plus lleuris de la place
d’Armes, que s’élevait le palais qui portait cette inscription sur le
cintre de son entrée : « Arts décoratifs irangais ». La decoration
de ce palais, la composition de son salon d’honneur iurent entiére-
ment exécutées sur les plans ct sous lu direction de Al. de Montar-
nal, architect© en did de la Section frangaise.
En le parcourant, les visiteurs avaient l’illusion de se promener
sur un des plus élégants boulevards de Paris, tant élait grande la
perfection raffinée de chaque objet, et tant un goül aussi délicat
qu’original avail preside å la disposition des dialages.
Un salon d’honneur, oii avaient lieu les réceptions officielles,
occupait la partie centrale du palais.
Une lumiére douce y élait répandue par les tons cliauds, mais
bien harmonises, des vitraux de la coupole ; el ccla contrastait
délicieusement avec l’éblouissante lumiére, dont le soleil inondait
crumenl le dehors.
Ces verriéresde coupole représentaienl des allegories cl portaient
ces legendes :
« L’Art consacre å Milan lunion des deux sæurs latines » ct
« L’Art ct l’Industrie sont unis pour offrir leurs dons ä laFrance ».
Cåel lå, des devises latines claicnl parsemées :
In virtute pax. — In pace labor. — In vila virtus. — In labore
vila.
Le style Louis XVI avail été choisi pour la décoration el les
moulures, que coinplétaicnt trés noblement de superbes tapisseries
des Gobelins.
I June de celles-ci appartenait å la serie des Dieux; l’autre, de
B. Oudry, représentait Diane chasseresse ; les deux dernicres
appartenaient å la serie de Coypel, dite sériede Don Quichotte.
Entre autrespiéces trés remarquables, 1 ameublemenl comporlail:
une table de Jémont, mi lapis exécuté d apres le inoclélc de la serie
de Marie-Antoinette el un Pleycl a deux claviers.