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allant d un établissement a i'aulre on avail presque J’illusion d’avoir
parcouru toute 1’Italie.
Quant aux attractions proprement dilos qui consistent en recons-
titutions plus on moins exactes el vastes de curiosités exotiques,
on on applications scienlifiques amüsantes, elles sont ä pen pres
les memes dans toutes les expositions.
Néanmoins, on ne pent oublier, on parlant de 1’Exposilion de
Milan, la rue du Caire, oil. comme autrefois les Parisiens en 1900,
les Milanais venaient se donner le charme de sc croire en Orient
pendant quelques instants.
Moins fréquenté, mais peut-élre plus interessant que la rue du
Caire, était le village de 1’Ery three.
Le comique, lemouvanl et le pittoresque y étaienl rassemblés,
avec la couleur locale des représentations d un art barbare, el des
divertissements que terminaient ordinairemenl des exercices gym-
nastiques.
Une interessante collection d annes rares el de squcleltcs de la
faune du pays complétait la valour docuinentaire de celle partie
de 1 Exposition, ou se voyaient égalemenl des zebres el d’aulrcs
animaux africains vivanls.
Entre les arbres touffus qui s’élevaient pres de la salle des
Feles, était installé un manege de barques.
Ln toboggan se terminait par un petit lac, ou la glissade faile
sur une sorte de petit bateau plat se coiitinuait par la molle Ira-
versée de 1’eau.
Dans mi navire voguant au travers de fraiches grottes aux roclies
grises, aux ours blancs suggestivenienl figures, on pouvail faire
tin voyage au pole Nord, entre des panoramas de Russic el de
Nor vege.
A coté dc ces attractions privées, les attractions officielles con-
sistérent en fétes musicales cl sportives cl en feux d’arlifice.
Ce qui faisait le caractére toutparticulier de ces fétes, c’csl qu’elles
étaienl ordinairemenl présidées par un membre de la famille royale,
qui tenait å exprimer ainsi ses sympathies pour la population