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francs, a pris nue marclie licremenl ascendante. En 1910, nous
avions dépassé, d’aprés les statistiques frangaises, la somme de
344 millions de francs.
Ce progrés s’explique par 1’accroissement cl de la population el
de la richesse italiennes. Tandis que la natalité décroit en France
d une facon alarmante, tandis que nous poussons la prévoyance
jusqu’å la stérilité, l’Italie se montre prolifique autant que labo-
rieuse. Si Immigration italienne csl considerable, ce h’est qu tine
diminution apparente de la population, car 1’Italien n’éniigre pas
sans espril de retour, et il revient au pays avec des economies
sagement accumuléés.
Done le bicn-étre augmente dans la péninsule, et le désir de bien-
étre se traduit un peu partout par la consommalion des produits
franko is.
De bonnes relations politiques soul toujours favorables, sinon
nécessaires å la prospérité des échangcs commerciaux entre deux
pays : nulle pari ce fait n est plus manifeste qucchez lesimpression-
nables populations latines. Qu’un dissen liment éclate entre deux
peuples latins, qu’un incident allere momeiitanémenl leurs rapports,
le mouvement des affaires s’cn trouve immédialemenl alteint.
La reprise du commerce franco-italien, si accentuée depuis 1898,
depend essentiellement el tres directement de l’état dc l’opinion
publique dans les deux pays. Quand la nervosité naturelle a des
peuples en état de guerre a paribis trouble å noire égard l opinion
italienne, nous nous somines empresses de dissiper loule équivoque
el de justifier pleinement noire altitude. Depuis 1c debut des hosli-
lités, noire diplomatic a toujours témoigné son désir de conlribuer
au rétablissement de la paix. En dépit des troubles de cesjours de
guerre. Ie nombre des partisans sincéres de 1’amitic frangaisc n a
pas diminué on Italic. Les sentiments que brancais cl Italiens se
soul dialcureusemcnI exprimes a Milan, cn 1906, dcmeurenl encore
profonds et vivaces.
On en retrouvera ici le témoignagne avec colic sorte de plaisir
qu out les vérilables amoureux a relire souvcnl el loiigtcmps lours
lettres d’amour.
A. Gebvais,
Sénateur.