Rapport géneral de la section francaise

— 11 — N'cLiL-elle été qu’une grande foire, l’Exposition de Milan aurait eu, comme on l’a dit å l’époque, une incontestable utilité. Mais elle ne ful pas settlement une occasion de proceder å des échanges momentanés. Les commergants frangais que celle grande foire a déterminés å entreprendre un voyage, — effort, trop souvent encore, rare et penible pour nos trop sédentaires compatriotes, — y onl pris de nouveaux contacts, étendu le cercle de leurs relations et de leurs clients, none des amities durables qui contribuent au dévelop- pement de leurs affaires. Le traité de commerce du 3 novembre 1881 entre la France cl ritalie a cessé d’exister le 1er mars 1888. Aprés celle date, le commerce franco-italien a subi une crise terrible. Le protection- nisme s est accentué de part el d’autre, et la guerre de tarifs a sévi jusqu’å la conclusion du modus vivendi qui s’est traduit, en 1899, par la promulgation des déerets ou les deux pays s’accordaient réciproquement le benefice de leurs taxes les plus réduites, sauf en ce qui concerne les soieries. Les chiffres des stalisliques ne reflétent pas toujours exactement les variations des regimes économiques entre deux pays. Quelques produits dc luxe, qui forment un appoint considérable dans le total de nos exportations, franchissent avec aisancc les barrieres doua- niéres les plus élevées. C’est ainsi qu’un relévement de tarif ne ralentil pas dans certains pays la consommation des vins de Champagne. Mais la courbe des exportations frangaises en Italie, comme celle des importations italiennes en France, retrace d ime fagon remarquable le souvenir des années dc lulle el se reléve sensiblement des que I'accord intervient. Nulle pari le regime conventionnel n’a eu une influence plus tlirecte sur le mouvement reel des échanges. C’est en 1895 que le cliiflre des importations d’Italie en France tombe au minimum. A parlir de 1899, la courbe se reléve. Malgré quelques fluctuations, 1c total s’approche, aprés l’Exposition de Milan, de 200 millions dc francs ; en 1909, il atteignait 164 819 000 francs ; en 1910, nous etions a 188913000 francs. Nous exportons en Italic plus quo nous n’importons (1 Italie en France. La courbe des exportations de France en Italie, aprés avoir touché son point minimum en 1898, au-dessous de 125 millions dc