Rapport géneral de la section francaise

— 10 — magnifique travail, la Suisse n’est plus seulement un passage vers l’Italie pour I’Allemagne, mais on va de France en Italic par la Suisse frangaise. On a célébré avec joie el avec eloquence cel événemenl en 1906. Est-il permis de sen tenir lå? La fete de Milan finie, 1’Exposition close, n’évoquerons-nous l’écho cl ne reproduirons-nous le texte des discours échangés entre Italiens el Frangais que pour nous complaire dans la situation acquise “? Songeons que nous avons de nouveaux progrés a accomplir! Alors quo l’AHemagne posséde trois grandes voies d’accés sur l’Italie cl qu’une quatriéme est en gestation, conlinuerons-nous å n’écouler quo péniblement par Ie Mont-Cenis ct par le Simplon noire commerce vers la péniiisule ? Avoir réduil le trajet de Paris a Milan, e’est fort bien. Mais Milan n est pas loule l’Italie cl Paris n’est pas toute la France. D’autres projets soul å l’étude qui no doivent pas demeurer indcfiniinent ä l’état de projets. Nous elevons donner å la Savoie un réseau plus complet de chemins de fer, et par la nous ouvrir vers l’Italie des portes non- velles. Le raccourci de Frasne-X allorbe rapproche de l’Italie septentrionale, non seulement Paris, mais line vaste region dont les extrémités sont å Dunkerque, å Calais el au Havre. Le perce- ment des tunnels de la Faucillc ouvrirait å l’Italie un débouché vers 1’Atlantique. En supposant meme qu’il soil prématuré de concevoir mie grande ligne commerciale allant de Saint-Nazaire å Milan par Nantes, lours, Nevers ct Lons-le-Saunier, on doit reconnoitre que la region d’Autun, de Beaune, de Chalon-sur- Saöne el tout le Jura, trouverait un benefice considerable a se rejoindre directement et rapidement avec la Lombardie et le Milanais. Que Fon atteigne le Mont-Blanc par les tunnels de la Faucillc, on Ie Petit-Saint-Bernard par Saint-Amour et Bellegarde, un grand effort quelque jour s’accomplira, qui nous permettra avec l’Italie des communications plus fréquentes et phis rapides. Le succés qu’ont remporté å Milan nos industriels, nos commer- gants etnos agriculteurs, le rang qu’y aoccupé la section franchise, permettaient, des ce moment-lå, d’augurer favorablement de la - reprise chi commerce franco-italien. Sur 2 277 Grands Prix, nous en avons obtenu 748, alors que l’Italie n’en recevail que 571.