Rapport géneral de la section francaise

— 16 — ultérieurement. On sul en profiter encore pour approlondir le fosse habilement creusé entre les deux pays. Fait plus grave : le gouvernemenl frangais ful poussé, au Congrés de Berlin, a occuper la Tunisie. L’Allemagne n’a rien fait depuis, au contraire, pourper- inetlre nue occupation italienne dc la Tripolitaine, quand elle était possible, occupation qui, en rétablissant la balance entre les deux nations, cut ainené leur reconciliation. Une cause de dissentiment économique était venue, (Tailleurs, se joindre å celles qu’avait suscitées la politique germanique. La France, dévastée par le phylloxera, s’était vue contrainte dc modi- lier sa politique douaniére. Le gouvernement ilalicn, ne tenant pas compte dc la pressante nécessité 011 nous nous trouvions, el croyant pouvoir empécher une elevation de nos tarifs douaniers sur les vins, pril ;i ce moment l'initiative malheureuse de dénoncerle traité de commerce qui unis- sait les deux pays et de relever considérablement, en 1887, les barrieres douaniéres contre nos produits. La France se vil forcée de faire de méme. Des iors, la guerre douaniére éclatait. Nous ve irons plus loin quels en furent les tristes resultats pour le com- merce des deux nations. Ce ful alors, en 1888, le triomphe absolu de la politique germa- nique. 11 ne devait, heureusement, pas durer. Des désastres immérités, survenus en Afrique, ainenérenl la chute du ministére ilalicn gallophobe, et une amélioration des rapports avec la France en ful 1c résullat. Elle permit aux deux pays de conclureune entente au sujet dc la Tunisie. Celle premiere marque amicale fut suivie d’autres plus probantes : rétablis- sement des relations maritimes; accord commercial; visiles entre les chefs d’État des deux pays; puis enfiii accord au sujet (hi Maroc etappui donné par 1 Italie å la politique Irangaiseå Algésiras. Les relations italo-germaniques en furent atteintes. Cette froideur fut constatée par l’indifférence de l'Allemagne lors des désastres causes par la terrible eruption du Vésuve el le tremblement de terre de Messine. Les Italiens ressen ti ren l l’injure qui leur était faite, el les relations entre l’Italie el la France en devinreiit plus cordiales. Ce fut alors qu’eut lieu la grandiose manifestation dont ce