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Les caoutchoucs iiianufacturés el les ohjets de voyage el de
campement étaient places dans le Palais de la Carrosserie, qui
se trouvait dans la partie centrale de l’Exposition de Milan. Celle
Section n'étail pas Irés importante par elle-méme, mais les dispo-
sitions qui avaient été prises pour son installation en firent le
succes.
Les Italiens onl fait de grands progrés clepuis peu de temps, et
leurs articles soul mieux fabriqués qu’autrefois. Ils onl certainement
encore beaucoup å faire pour égalor la fabrication francaise; mais
ils v arriveront bientot. L’article de voyage est Ires bien fabriqué
par deux maisons italiennes; les autres maisons avaienl expose
des articles ordinaires, quin’élaient pas comparables aux produits
de premier ordre exposes par les Francais.
L’article caoutchouc manufacture ilalien, élail représenlé par
deux maisons qui fabriquenl bien, puisqu’ciles fou missen I leur
gouvernement; cependant, en comparanl les articles exposes par
ces manufactures ä ceux de la France, on constatail uno difference
dans la presentation desproduits,’dans leurs qualitcs et dans leur
(ini, difference loute a noire avantage.
Le disliiigiié rapporteur des caoutchoucs manufactures cl des
objets de voyage et de campement, M. Victor Le Renard, juge quo
les articles frangais exposes a Milan ayanl eu la preference sous
le rapport du fmi el du gout, nous pourrions encore prendre un
rang preponderant en Italic, inais en visilanl nos voisins plus sou-
vent ([tie nous ne Faisons. L’accucil lait aux h raneais prouve cjlic
les IIaliens se rapprocheraient de nous facilement, si les deux
pcuples étaient plus en contact. 11 landrail done etablir des depots
de marchandises de provenance frangaise dans des villes impor-
tantes, Idles que Turin, Genes, Milan, etc.
De ces depots on fcrail rayonner des voyageurs cn province el dans
les centres industricis. Les clients prendraient 1’habilude d’employer
nos produits, <pii soul mieux soignés que ceux de nos concurrents
étrangers. — Les Allemands réussissent avec des articles inféricurs ;
il n y a pas de raison pour que les Francois n’arrivenl pas aussi
bien qu’eux å exporter en Italic.