Rapport géneral de la section francaise

« Dans l’enceinte meme du pare, el non loin du palais des Beaux- Arts, a la galerie Grubicy, des ouvrages deSegantini, deM. Bistolfi. (1) Voir Segantini, par M. William Ritter (Gazelle des Beaux-Arls, 1898, I, p. 302 , suiv.). (2) Voir Bistolfi, par M. Edouard Rod (Gazetie des Beaux-Arls, 1904, I, p. 495 et suiv.). 24 — 369 — quo 1'arclii led Lire, loin d’etre vouée au dedain couluniicr, occupait un pavilion distinct oü des compositions originales (MM. Basile, Torres, Locati, Pirovano) accompagnaient les plans et les projets (his aux restaurateurs assermentés des monuments historiques. Cinquante-quatre salles d un vaste palais n avaienl pas suffi a abriter les tableaux el ouvrages de staluaire; ils emplissaient, en outre, deux galerios en hémicycle bordant le pourtour de I arenct^ — tant il est vrai quo la faculté de s’exprimer par le verbe plastique n est pas encore abolie sur le sol de la péninsule; le dommage est que le temperament y tienne trop volontiers lieu de \ oca lion. On y peint, on v sculpte, coniine on y chante : agilement, légére- ment, sans sc mettre en peine. La superficialité frequente de ccl art Irouve sa raison dans la lacililc irréllécliie, dans un falahsme insouciant, déjå scmi-oriental, et qui seinble intenlire 1 eilort, mais å quoi servirait d insister sur les errements de la general ile quand ils ont provoqué la reaction de 1 élite, quand le génie nalion.nl no cesse point d’apparailre doué de ressort et encore vivace? II s < si, produit lå-bas, dans la conception cl la technique, des \aiialioiis qu’alteste l’æuvre des mat Ires con tempora ins les plus justement célébres. Segantini (1858-1899) (1) et M. Bistolfi (2) ont familiarise 1 Arne ilalienne avec des probléihes dune gravité impréxue, ou plutöt oubliée ; leur origine, — ils sont nés, l un dans le Irenlin. l’autre dans le Piémont, — Ies a predestines a élrc les agents de transmission de 1’inspiration septentrionale, et Ion ne s étonne pas (pie la critique ail plus dune lois évoque a leur propos le souvenir des Préraphaélites, de W alter Crane el de Böcklin. I <u Lis de la vérilé, Segantini el M. Bistolfi tendent seion leurs voies pro- pres, mais avec une égule ardeur, a l;i representation de 1 au-dcla, le réel et l’irréel alternent ou se cornbinent dans lours créalions <iux(jucllcs I urt Iransalpin doit tie coiinoilre u iiouvcciii l<i noblt ssc de la poésie, les jeux charmants de l imagination el les envolées lili