Rapport géneral de la section francaise

— 632 — d’étolFes précieuses, d'æuvres d’arl, de tapisseries et de lleurs qui formaient un ensemble aussi riche qu’harinonieux. Aucune nation n’avait pn se pré- sehter dans des conditions coinparables. Puis la Section fran^aise termina ses installations, et, jusqu'a la lin de l’Exposition, elle recueillit les témoignages d’admiration des nombreux visiteurs qui ne céssaienl de la parcourir. Les Jurés confirmérent cel éclatant succes par les recompenses décernées å nos exposants; el, tandis que l’Italie ne remporlait quo 523 grands prix, la France en recueillait 753 et se plaøail la premiere, sans contestation possible ; elle avail trois fois plus de grands prix que la Belgique, qui arrivail la seconde, presque quatre fois autant que I’Allemagne qui n’arri- vaitqu'au troisieme rang; on ne pouvait espérer un plus brillant résultat, el les exposants qui Font obtenu peuvent élre Hers, ä juste titre, de la facon dont ils ont lait triompher, å Milan, les couleurs du commerce fran^ais. Mais, Messieurs, dans ces tournois pacifiques que sont les Expositions, aussi bien qu a la guerre et dans les luttes politiques, il ne suflil pas que les troupes soient bien vaillantes et bien armées, il faul encore qu’elles soienl bien encadrées, bien dirigées et qu’elles consentent a s'aslreindi’C ä celle discipline volontaire grace ;i laquelle chacun de nous, faisant abstraction de son intérét personnel, nc songe qu'a 1'intéréL general. Ce qui frappail sur- tout les étrangers, c’étail la belle ordonnance que présentail noire Section, c’était la Concorde qui régnait entre les exposants el le conlité <1 organisa- tion, l’unité avec laquelle tons les groupes défendaient les intcréts de leurs nationaux, c'était enfin faction énergique du Comité d'organisalion et de son president, M. Maguin, que vons ietez aujourd'hui. Je viens de parier d’union : vons le savez, Messieurs, rien n esl si coinniun que le nom, rien n est plus rare que la chose; eli bien, celle union loyale, désintéressée, féconde, M. Maguin I a réalisée, non seuleinent avec les exposants de Milan, mais aussi avec le commissariat general, qui avail aussi un role important å jouer dans Louies les circonslances, et je suis heureux de l'occasion qui ni est offerte ici de dire que j ai (oujours pu compter sur son concours, que nous avons loujours marché (I accord, la main dans la main, vers le but élevé que nous poursuivions, el quo la Section francaise lui doit une bonne part du succes qu elle a remporlé. læ plaisir que j'éprouve aujourd’hui n’aurait pas été complet si vous ne nous aviez réunis dans celle fete, M. Maguin el moi, comme nous I avons été å Milan pendant toute la durée de l’Exposition. Messieurs, l’Exposition de Milan esl close depuis pres d’nii an; d’aulres la remplacent cléjå dans vos preoccupations, mais nous en garderens le souvenir; eile ne nous deviendra pas élrange*re, el plus elle s’éloignera, plus nous la reverrons dans son ensemble avec les resultats satislaisants qu eile nous a clonnes. II vous esl arrive parfois de parcourir de belles campagnes el d'etre péni-