Oldtidens Kunst I Danmark
II, Bronzealderens Kunst
Forfatter: Sophus Müller
År: 1921
Forlag: C. A. Reitzels Boghandel
Sted: Kjøbenhavn
Sider: 54
UDK: 745/749 (489) (09) Mül Folio
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INTRODUCTION.
IE Danemark, qui occupait alors dans le monde Scandinave une position centrale, nous pré-
sente pendant l’âge du bronze un développement artistique des plus remarquables, confiné
il est vrai dans les limites de la préhistoire, mais riche cependant et varié. Bien qu’il
se place à des époques lointaines connues seulement par les documents archéologiques, et qu’il
s’étende probablement sur un espace d’environ mille ans également répartis des deux côtés de
l’an 1000 avant J.-Chr., ce développement artistique est néanmoins si bien éclairci qu’on peut
y distinguer neuf groupes stylistiques successifs, dont chacun correspond à un petit nombre de
générations humaines, et qui le plus souvent ont duré un siècle à peu près. C’est que nous
disposons d’un vaste ensemble de matériaux recueillis avec continuité et méthode depuis plus
de cent ans. À l’aide de plusieurs milliers d’objets rassemblés au Musée National de Copenhague,
et en y joignant ceux qui ont été réunis en grand nombre dans d’autres dépôts, nous apprenons
à connaître une industrie artistique qui fut d’abord importée du Midi dans le lointain Dane-
mark, et qui subit ensuite au cours des siècles une évolution continue sous l’influence de
l’importation des métaux et de relations entre des peuples dont par ailleurs nous ne connaissons
rien pour cette époque reculée. Il y a bien quatre-vingts ans que C. J. Thomsen prononça pour
la première fois le ternie d’»âge du bronze«, maintenant répandu partout; soixante ans se sont
écoulés depuis que J. J. A. Worsaae divisa cet âge en deux sections; et, il y a trente ans encore,
dans notre publication intitulée »Système préhistorique; l’âge du bronze«, nous devions nous
contenter de distinguer entre des types anciens et des types récents à l’intérieur de chacune de
ces deux sections. Par la suite on est arrivé peu à peu à pouvoir suivre l’évolution siècle par
siècle, ce qui, pour ces âges reculés, n’a pu se faire nulle part ailleurs que dans les pays
Scandinaves; aussi dans l’exposition des objets au Musée National on a distingué entre toutes
ces sections. Sans doute on ne saurait tracer de frontières absolument nettes entre les neuf
groupes de styles: en avant et en arrière ils empiètent toujours sur les groupes limitrophes;
néanmoins chaque groupe est si fortement marqué par un goût artistique déterminé et par un
style propre, que son individualité se reconnaît aisément. De plus, on observe dans toute cette
évolution un développement artistique qui est bien indigène et national quoiqu’il ait eu son
point de départ dans la civilisation plus avancée de l’Europe méridionale et qu’il ait continué
à recevoir des impulsions du Midi. Mais malgré les influences étrangères ce mouvement est
avant tout indépendant, et même il atteint un haut degré artistique et produit un style original
que l’on reconnaît dans l’ensemble et dans beaucoup de travaux isolés: ceux-ci ont leur valeur
en soi et seront estimés de tous les temps. Cependant cette appréciation ne concerne que les
types et la décoration, l’art stylistique et ornemental; l’art des figures ne s’est pas élevé au-dessus
des premiers essais, maladroits et enfantins. De ce mouvement artistique éloigné de nous, limité
à la préhistoire, mais abondant et plein, il nous a paru utile de donner un exposé d’ensemble
comme celui qu’on trouvera ci-dessous, présenté avec texte et images, mais très condensé et
visant seulement à donner un aperçu général, un résumé susceptible de servir de guide et
d’inviter à une étude plus approfondie. Le présent travail forme une suite immédiate à »l’Art
de l’âge de la pierre«, 1918.