L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARTS
L’EXPOSITION FORESTIÈRE
ET HORTICOLE
Les forêts de l’État occupent, à l’Expo-
silion universelle, un emplacement de
quatre mille mètres environ, sur lequel
l’administration forestière a fait construire
le beau pavillon que représente notre
gravure. C’est là que sont exposés, avec
une entente remarquable, les modèles
d’ouvrages, les bois de toute sorte, les
outils, les plans d’exploitations fores-
tières, en un mot, tout ce qui constitue
l'industrie et l’art de la sylviculture.
Le succès de l’Exposition forestière en
1878 avait été tel qu’on se demandait s’il
serait possible de mieux faire cette année.
C’est pourtant ce qu’a pu réaliser M. de
Gayffîer, conservateur des forêts.
Au lieu de construire un pavillon en
bois ouvrés, soigneusement découpés,
rabotés, polis et vernissés, on s’est
uniquement servi de bois non écorcés,
différents de formes et de couleurs, en
employant toutes les essences d’arbres
que renferment nos forêts en France. En
juxtaposant des rondins de bouleau, de
pin, de chêne, de hêtre, de tremble, de
peuplier, d’érable, etc., on est arrivé à
constituer des panneaux d’un caractère
rustique très original.
Cinquante ouvriers ont été occupés
pendant plusieurs mois à débiter les bois
et à préparer les matériaux qui ont servi
à édifier ce pavillon, dans la forêt de Fon-
tainebleau, d’où il a été transporté par
pavillon des Forêts.
L'Exposition forestière au Tiïocadéro. — Vue intérieure du
pièces pour être remonté au Trocadéro.
Nous donnons également la gravure
d’un autre pavillon construit au moyen
des mômes procédés et avec non moins
d’art et de goût que celui de l’administra-
tion forestière. Il s’agit de l’élégant
« Rendez-vous de chasse » exposé dans
la partie est du parc du Trocadéro, par
M. Ail)ert Prunières, entrepreneur de
constructions rustiques à Sannois (Scine-
et-Oise). M. Prunières a démontré que
l'industrie privée sait faire aussi bien,
sinon mieux, que l'administration. Son
pavillon, construit avec des bois nonécor-
cés, est crime élégance parfaite et d’un
travail irréprochable. Nous tenons éga-
lement à signaler le bon marché relatif
auquel ce pavillon a pu être établi par
M. Prunières, qui, du reste, s’est depuis
longtemps fait une spécialité des cons-
tructions rustiques. C’est par centaines
qu’il construit chaque année les chalets,
kiosques, ponts, etc., destinés à orner les
parcs des châteaux et des riches villas.
Un peu plus bas que le coquet « Rendez-
vous de chasse » deM. Prunières, se trouve
l’original jardin japonais de M. Rasa-
wara, horticulteur à Tokio (Japon), dont
nous avons déjà fait connaître les arbres
nains, vieux d’un siècle. Clôture, por-
tails, kiosques en bambous, terrasses et
bassins, tout est bien japonais, et surtout
les plantes, que les visiteurs verront
fleurir très prochainement.
Notre dessin représente aussi l’intérieur
de Fune des galeries d’IIorticulture desti-
nées aux expositions d’orchidées, do rho-
dodendrons, de rosiers, etc., qui se suc-
cèdent sans interruption au Trocadéro.
Rien de plus délicieux que ces amoncel-
lements de fleurs disposées avec art, au
milieu de massifs do verdure où le
visiteur se réfugie volontiers quand il a
parcouru pendant plusieurs heures les
I vastes galeries du Champ de Mars.