ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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 262 vons à l’Exposition une très belle représenta- tion des chaudières américaines dans le pavillon de MM. Babcock et Wilcox, de New-York, qui ont’d’ailleurs un autre établissement en Écosse, à Glasgow. Les chaudières inexplosibles multitubulaires à circulation d’eau de MM. Babcock et Wilcox tiennent une grande place dans l’industrie in- ternationale. Elles ont figuré depuis leur créa- tion dans un grand nombre d’expositions, pour fournir la force motrice. La chaudière de MM. Babcock et Wilcox consiste, dans son ensemble, en un réservoir horizontal, à grand volume d’eau et de vapeur, relié à ses deux extrémités à un faisceau tubu- laire incliné. Le faisceau tubulaire est formé d’e'léments simples, juxtaposés. Chaque élément se compose d’un certain nombre de tubes en fer assemblés dans des boîtes de même métal, forgées, ondulées, d’une seule pièce, avec fermetures autoclaves en re- gard des tubes, établissant une communication directe, à grande section, avec le réservoir su- périeur. A la partie arrière et la plus basse de la chau- dière, chaque élément du faisceau tubulaire aboutit à un réservoir transversal de dépôt des boues et sels précipités. La chaudière est suspendue à des poutres transversales, reposant sur des colonnes en fer, ! indépendante de la maçonnerie et libre de so dilater ou de se contracter sans rien y changer. La figure 4, qui donne une coupe de la chau- dière de MM. Babcock et Wilcox, montre la position des différents organes que nous venons : d'énumérer. Chaque faisceau tubulaire est constitué par l’assemblage d’un certain nombre de séries ver- ticales, ou éléments. Grâce à la forme en serpen- tin des boites de communication, les tubes représentent un quinconce, dans l’assemblage général, c’est-à-dire que chaque série horizon- tale de tubes se trouve au-dessus des espaces ; vides de la série précédente. Ces éléments sont en communication, comme nous l’avons dit, avec le réservoir d’eau supé- rieur et avec le collecteur inférieur, de manière , à laisser un passage libre entre les différentes pièces. Les dépôts calcaires précipités dans le collec- teur pendant l’évaporation sont extraits, au repos ou en marche, au moyen d’un robinet, disposé à cet eilet. La prise de vapeur se trouve à la partie la plus élevée du réservoir cylindrique supérieur, j vers l’arrière de la chaudière, afin que la va- peur soit bien séparée de l’eau avai.t d’être utilisée. D’après les constructeurs, la chaudière qui vient d’être décrite fournit 9 à 10 kilogrammes de vapeur pour 1 kilogramme de houille brû- lée. Nous représentons dans la figure 2 l’instal- lation des chaudières Babcock et Wilcox à l’u- sine La Foudre, des établissements Pouyer- Quertier, à Rouen. Beaucoup d’autres chaudières multitubulaires ont été construites en différents pays; elles ne figurent pas à l’Exposition, et il y aurait peu d’intérêt à les signaler, car elles ne diffèrent que par des particularités secondaires de celles que nous avons décrites. En résumé, les chaudières multitubulaires oc- cupant une glace considérable à l’Exposition du L’EXPOSITION DE PARIS Champ de Mars. Elles contribuent àfournir la va- peur, non seulement aux machines à vapeur de la grande galerie, mais encore à celles qui action- nent les dynamos, pour la production de l’éclai- rage électrique dans toutes les parties de l’Exposition. C’est par milliers de chevaux que se compte la puissance motrice développée par la vapeur de ces générateurs, et c’est là une démonstration éclatante de l’introduction, .dans la grande industrie, des chaudières à élé- ments. Ce type de chaudières, si longtemps contesté, triomphe aujourd’hui sur toute la ligne, du moins à l’Exposition de Paris. Il ne faudrait pas cependant conclure de l’absence au Champ de Mars de tout autre sys- tème de chaudière, que les anciens générateurs soient aujourd’hui absolument délaissés. En effet, si les anciennes chaudières à bouilleurs sont peu économiques, elles ont l’avantage de la facilité de conduite du feu et du nettoyage, et surtout la qualité, si précieuse, de la stabi- lité, dans la production de la vapeur. Le chauf- feur peut négliger quelque temps la conduite du feu, sans que la pression de sa chaudière s’en ressente immédiatement; ce qui est dù à la grande masse de liquide qui s’y trouve, et qui forme, comme le disent les mécaniciens, un volant de chaleur. On conçoit facilement que plus la masse d’eau sera considérable dans une chaudière, et plus il faudra de temps pour que sa pression varie. Par contre, il faut, avec une chaudière à bouilleurs, beaucoup plus de temps pour monter en pression. C’est ainsi qu’une heure et demie à deux heures, et sou- vent davantage, sont nécessaires avec une chau- dière à bouilleurs, pour arriver à la pression voulue après l’allumage, tandis qu’il suffit de 7 à 8 minutes, avec une chaudière Belleville. Seulement, quand la masse d’eau est par- venue à la pression et à la température de mar- che, dans une chaudière à bouilleurs, cette température et cette pression se maintiennent un temps fort long, quelles que soient les in- termittences ou la négligence que puisse mettre le chauffeur à entretenir le feu. De là, une grande facilité pour la conduite de la chaudière. Dans beaucoup de cas, la chaudière à bouil- leurs conserve donc, môme encore aujourd’hui, ses avantages. La simplicité de sa construction, le grand volume d’eau qu’elle renferme, et qui forme, avec la masse des maçonneries, un ré- gulateur de chaleur, permet d’apporter peu d’attention à la conduite du feu. Mais son ren- dement calorifique est très faible. Alors qu’une chaudière multitubulaire produit, par heure, 500 kilogrammes de vapeur, par exemple, une chaudière à bouilleurs, à égalité de surface de chauffe, n’en donne que 400 kilogrammes. Disons aussi que les chaudières inexplosibles sont beaucoup plus délicates à diriger que les anciennes chaudières à bouilleurs. 11 suffit de la moindre négligence de la part du chauffeur pour faire tomber la pression. D’autre part, les chaudières à tubes de fumée et à foyer intérieur, du genre des générateurs de locomotives, qui sont encore fort en usage, particulièrement dans la marine, ont, comme les chaudières inexplosibles, l’avantage d’une très grande puissance de production de vapeur, sous un petit volume, et, en raison de la grande masse d’eau qu’elles renferment, elles assurent toute stabilité dans la production de la vapeur. Comme les chaudières à bouilleurs, les chau- dières à tubes de fumée et à foyer intérieur peu- vent être, pendant quelque temps, abandonnées sans surveillance. La masse d’eau qu’elles ren- ferment constitue un réservoir de chaleur qui maintient toute la masse à une même tempéra- ture, pendant assez longtemps. On voit, en définitive, que les trois types de générateurs de vapeur actuellement connus ont chacun ses inconvénients et ses avantages. Aussi trouvent-ils leur emploi particulier sui- vant le travail à accomplir. Louis Figuier. BEAUX ARTS LA DÉLAISSÉE Tableau de M. H. Lucas C’est un poète qui a peint cette vierge aban- donnée dans la Venise ancienne, et que cendui- sent au tombeau les saintes filles de la charité. Cette gondole qui porte la jeunesse endormie au milieu des fleurs, sur la mer limpide, dans la buée du matin, n’a rien de lugubre. C’est le chemin de la tombe, mais c’est aussi le chemin du ciel. Telles les anciens nous montrent les vierges-martyres, le sourire sur leurs lèvres blanches, portées par les anges vers le séjour des bienheureux. Ici, la belle silhouette des dômes, effacée par la brume, indique à peine la terre de souffrance; et les sœurs en blanches cornettes ne rappellent du monde que ce qu’il y a de plus pur et de plus tendre. Il faut bien du talent pour envelopper d’un pareil charme la triste mort qui fait notre effroi, quand nous n’avons pas la douce consolation de l’espérance. LES VISITES DU PRÉSIDENT CARNOT A L’EXPOSITION Un journal d’outre-Rhin, parlant du Champ de Mars, — la Mecque du grand pèlerinage de tons les peuples, en 1889, — disait hier : « L’Exposition rehausse extraordinairement le prestige dont jouit la France, à l’étranger, et, peut-être bien plus encore, le prestige du président Carnot aux yeux de ses compatriotes et des étrangers. » Et la Gazette de Voss ajoutait : « M. Carnot remplit d’une façon idéale toutes les espérances fondées sur la part personnelle qu’il prendrait aux incidents de l’Exposition. Il ne recule, ni devant un mouvement presque perpétuel, ni devant des efforts de toute sorte. Ses visites ne sont pas les promenades d’un rentier, regardant à loisir ce qui lui plaît, pas- sant à côté des choses qui lui sont indiffé- rentes. Et au sortir d’une inauguration, il faut retourner promptement à l’Élysée, et courir à une fête ou à une cérémonie nouvelle. Un mo- narque se dépense moins. Le président d une république est tenu de se prodiguer; le peuple veut le voir de près, l’entendre parler, lui serrer, si c’est possible, la main, et ne se tient pour satisfait que s’il accapare un peu le temps et la pensée du chef de l’État à son propre profit. Pour remplir cgIIô tâche, il faut avoir un sen- timent du devoir qui ne recule pas devant le sacrifice et la fatigue. M. Carnot ne saccoide aucun repos et semble posséder 16 don d ubi- quité. Le peuple lui sait gré de ces efforts et