ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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o L’EXPOSITION DE PARIS dominants de l’Exposilion sont : la hardiesse, la variété et la gaîté. Mais continuons notre ascension, soit par l’escalier, soit par l'ascenseur qui nous porte en sept minutes à la seconde plate-forme. Le plancher sur lequel l’ascenseur dépose le visiteur est divisé en quatre locaux, occupés par des boutiques et séparés par des couloirs, et sa surface atteint 1,400 mètres. Le promenoir, large de 2m.6O, mesure 150 mètres de longueur. Sur la partie qui fait face à Paris, est aménagée l’installation du Figaro, avec imprimerie, bu- reau de rédaction, etc. Du haut de ces 115 mètres, Paris semble sans fin : maisons, monuments, jardins, tout se groupe et se presse, pour se confondre. La Seine l’enveloppe d'un ruban d’argent. Les hauteurs s’abaissent; le Trocadéro fait pitié, tant il est mesquin. On domine le mont Valé- rien et le regard voit, au delà, un véritable amphithéâtre de collines aussi hautes que lui. Montmartre apparaît comme un promontoire de craie et Versailles étale ses palais derrière un rideau de verdure. Pontoise, Corbeil, Lagny, ne peuvent se dérober à nos ju- melles. On commence à tout voir avec des yeux de géant. Pour atteindre la troisième plate« forme, — à laquelle on ne s’arrête pas généralement, — il n’y a qu’un moyen de transport : l’ascenseur. Sa grande salle, à 276 mètres du sol, possède 16 mè- tres de côté et peut contenir 800 per- sonnes. Des glaces mobiles en ferment le pourtour, afin de protéger l’ascension- niste contre le vent et la pluie. Des lu- nettes et des télescopes sont installés, avec une carte indiquant les localités sur lesquelles ils sont braqués. Le panorama est aussi curieux que splendide. Paris n’est plus qu’un plan topographique et semble inanimé, mort : une ville aban- donnée, muette. Au nord, toute la plaine est visible à 25 kilomètres, puis Écouen, Villiers-le- Bel, la forêt de Montmorency, une partie du département de l’Oise, enfin deux communes sur les limites de la Somme, Airion et Valescourt, à 70 kilomètres de Paris. Au nord-est, la forêt d’IIallate, à 75 ki- lomètres; Crépy-en-Valois à 50, et des hau- teurs derrière la forêt de Villers-Cotterets, à 80 A l’est, des sommets à 82 kilomètres dans la direction de Château-Thierry, Grisolles dans l’Aisne, l’église de Meaux, Lisy-sur-Ourcq, à 60 kilomètres; les collines de la Ferté-sous- Jouarre, Lagny à 72. Ausud-est, Armainvilliers, Brie-Comte-Robert, les environs de la Ferté- Gaucher, 82 kilomètres; la forêt de Jouy, 74; Villiers-Saint-Georges, 80; la forêt de Fontaine- bleau jusqu’à Montereau, 70, et, en avant de Sens, Champigny-le-Chapitre, à 88. Au sud, la Ferté-Alais, Malesherbes, Étampes, 52 kilomètres; Brétigny, Arpajon, Montdésir, jusqu’à 62 kilomètres. Au sud-ouest, les forêts de Dourdan et de l’Ouye, les clochers de Vau- vrigneuse et Saint-Chéron, et, à 40 kilomètres plus à I ouest, la forêt de Rambouillet et un point à 62 kilomètres derrière Dourdan; la ca- thédrale de Chartres, et derrière Chartres, un point à 83 kilomètres. A 1 ouest, le château et la vallée de Versailles, le fort Saint-Cyr, Trappes, le Perray, la cha- pelle de Dreux, et vers 'loudan, Garancières à 50 kilomètres. Au nord-ouest, Saint-Germain- en-Laye,la forêt de Bizy, vers les Andelys,69 ki- lomètres; la forêt de Lyons, et, en avant de Beauvais, une côte allant jusqu’à Saint-Germer, 69 kilomètres. Le point le plus éloigné, relevé jusqu’ici, est un sommet de la forêt de Lyons, à 90 kilomètres. Après un orage, la vue s’éten- dra plus loin encore, puisque le cercle de visibi- lité peut approcher de 200 kilomètres. Le public ne va pas plus haut que la troisième plate-forme, c’est-à-dire à 276 mètres. Mais un petit escalier tournant de dix marches conduit à une grands salle circulaire, partagée en chambres par des cloisons et dont le plancher sert de plafond à la salle inférieure où se pro- mène le public. Ces chambres, avec téléphone et lampes Edison, sont destinées à des cabinets de physique, d’astronomie et à des laboratoires de microbiologie et de physiologie. Sur un bal- con, à 280 mètres de hauteur, court le petit chemin de fer sur lequel se déplacent chaque soir les deux projecteurs électriques Mangin. Au-dessus, apparaît à 20 mètres la cage du phare qui termine la Tour. Points extrêmes d’ou est visible le Phare de la Tour Eiffel. Il est temps de quitter ces sommets et de redescendre sur le sol, où les hommes s’agitent ainsi que des fourmis-naines, mais comme des fourmis-naines qui sauraient fabriquer des colosses de fer. V.-F. M. CUIRS ET PEAUX En sa qualité de « roi des animaux », l’homme non seulement exploite ses sujets pendant leur vie pour se faire traîner, porter, aider de toute manière; non seulement il les ingurgite sous mille formes différentes, mais il utilise encore leurs dépouilles à d’innombrables usages. C’est même là une supériorité de l’animal sur l’homme, qui, lorsqu’il a démissionné de l’existence, n’est plus guère bon qu’à incinérer. De ces dépouilles animales, sinon les plus précieuses, au moins celles qui sont de la plus grande utilité, d’un usage le plus courant, sont les cuirs et peaux. Leur préparation a donné naissance à une industrie qui d’ailleurs remonte fort loin dans l’antiquité et qui nous donne de nombreux et curieux spécimens de ses produits dans la classe 47, située à gauche de la grande galerie de trente mètres. Là, sur un assez long parcours, se dévelop- pent des vitrines fort hautes, à fond rouge et sur lequel se détachent des colonnettes d’ébène. Tout d’abord, et logiquement, on a présenté les matières premières qui servent à la prépa- ration des cuirs et peaux, et qui donnent lieu à une classification assez compliquée. Ce sont d’abord les peaux vertes, telles qu’elles sont à la sortie de l’abattoir; les peaux salées, qui ont déjà reçu une préparation sommaire; puis les cuirs tannés, corroyés, les cuirs vernis, apprê- tés ou teints. A côté se trouvent les maroquins et les basanes, qui rentrent dans le groupe des peaux hongroyées, chamoisées, mégissées. Comme suivant un ordre hiérarchique dans la finesse des produits et le plus ou moins de prix des objets dans la fabrication desquels ils doivent entrer, on a disposé ensuite les articles de boyauderie, baudruches, nerfs de bœufs et enfin les parchemins et les peaux préparées pour la ganterie. Cette dernière partie est très visitée et appréciée; les curieux s’arrêtent de même à examiner des ro- saces multicolores et diverses figures dans tous les tons de la gamme des cou- leurs. Les travaux de mosaïque, si l’on peut dire ainsi, sont exécutés en grande partie avec des peaux de maroquine- rie. Une grande importance, et cela s’ex- plique du reste, a été donnée aux expo- sitions des cuirs pour la sellerie et les harnais. Les cuirs pour la chaussure inté- ressent tout le monde, à une époque où heureusement va en décroissant le nom- bre des « va-nu-pieds », au sens littéral du mot. La palme dans cette section revient à huit maisons françaises qui se sont associées pour édifier un kiosque où sont rassemblés des cuirs de toute es- pèce, et, outre ceux appartenant aux catégories dont nous avons déjà parlé, une fabrication spéciale de maroquins et moutons maroquinés pour meubles, tentures et reliures. LISTE OFFICIELLE DES MEMBRES DU JURY DES RÉCOMPENSES de l'exposition universelle de 1889 1 classe 45 (suite') Lequin, directeur de la fabrication des pro- duits chimiques de la Société des glaces et pro- duits chimiques de Saint-Gobain, Chauny et Cirey, médaille d’or à l’Exposilion de Paris 1878. Lorilleux, fabricant d’encres d’imprimerie, di- plôme d’honneur à l’Exposilion d’zVnvers 1885. Michaud fils aîné, fabricant de savons, mé- daille d’or à l’Exposilion de Paris 1878. Riche(Alfred), membre de l’Académie de mé- decine, professeur à l’école supérieure de phar- macie, membre du jury des récompenses à l’Ex- position de Paris 4878. Koux (Jules), fabricant de savons, médaille d’or à l’Exposition de Paris 1878. 1. Voir les n“’ 22 à 33.